Journée de la femme digitale : le 8 mars en mode 2.0

Publié le Vendredi 15 Février 2013
Journée de la femme digitale : le 8 mars en mode 2.0
Journée de la femme digitale : le 8 mars en mode 2.0
À l’occasion de la Journée de la femme, deux entrepreneuses de talent ont décidé de transmettre à d'autres le virus du digital. Catherine Barba, experte en conseil de stratégie e-commerce, et Delphine Rémy-Boutang, directrice de l'agence « The Social Bureau », nous concoctent un 8 mars 100% Web & tech. Terrafemina et Orange, partenaires dans le cadre de leur Observatoire sur les révolutions numériques, n'ont pas pu s'empêcher de soutenir le projet. Le pitch détaillé avec Delphine Rémy-Boutang.
À lire aussi

Terrafemina : Pourquoi créer une « journée de la femme digitale » ? Le secteur des entreprises numériques n’est-il pas un terrain mixte ?

Delphine Rémy-Boutang : C’est un terrain tout à fait favorable à la mixité, mais à très forte majorité masculine. Une étude américaine dévoilée cette semaine lors de la conférence Women 2.0, « The Next Billion » à San Francisco, montre qu’aux États-Unis, les femmes sont à l’origine de seulement 3% des entreprises dans le secteur des technologies, et qu’elles sont absentes des postes de haut niveau des métiers du high-tech. Ces chiffres prouvent l’intérêt de cette « journée de la femme digitale » que nous lançons avec Catherine Barba. Notre rêve est qu’un jour on n’en ait plus besoin évidemment. Pour cela, nous voulons jeter les bases d’un nouveau paysage de l’entrepreneuriat dans les nouvelles technologies. Cela passera notamment par les keynote de rôles modèles, inspirantes et accessibles. Comme Anjuli Pandit, étudiante indienne qui racontera l’histoire des boulangeries de sa grand-mère et du rôle que le digital a joué dans sa réussite. Comme Gabrielle-Laine Peters, survivante du 11 septembre qui doit son retour à la vie à une communauté d’internautes…

Tf : Après onze années passées chez IBM, vous décidez de créer votre agence de social media (The Social Bureau, à Londres et Paris). Quel a été le déclic pour vous ?

D. R.-B. : J’ai été parmi les premières personnes à diriger un département social media business dans une grande entreprise. Auparavant le social media ne faisait pas l’objet d’une démarche stratégique centrale, et j’ai passé beaucoup de temps à parcourir le monde pour montrer aux clients d’IBM à quel point la stratégie social media était intéressante. J’ai découvert que beaucoup de sociétés n’avaient pas fait cette transformation vers le social business et qu’elles avaient besoin de conseils. J’ai donc créé mon agence. 

Tf : Qu’apporte le digital dans votre vie de tous les jours ?

D. R.-B. : Je suis fascinée par les implications sociétales du contenu généré par les utilisateurs, le rôle que peuvent jouer les individus dans une société en réseau, et les nouvelles méthodes de prise de décision induites. J’aime le Web parce qu’il se transforme à chaque instant, et qu’il transforme notre façon de partager les informations ou les émotions. Le digital crée une proximité et nous rend visibles, quand on crée une petite entreprise par exemple. Il a le pouvoir d’aplanir les hiérarchies, de faire tomber les barrières et les intermédiaires. Il ouvre la voie à des tas d’opportunités. 

Tf : Quels objectifs concrets souhaitez-vous vous fixer au-delà de cette journée du 8 mars ?

D. R.-B. : La « Journée de la femme digitale » se déploiera à travers plusieurs événements dans le monde, notamment à San Francisco, Sydney et Londres. Nous voulons partager notre enthousiasme et donner l’envie d’entreprendre ou d’ « intraprendre », c’est-à-dire d’innover au sein même des entreprises. Nous accompagnons, Catherine Barba et moi-même, chaque jour des entreprises dans leur démarche sur le digital, et nous sommes avides de nouveaux projets, et désireuses de mettre les femmes en contact les unes avec les autres pour qu’elles se communiquent ce dynamisme entre elles. 

Tf : Quelle femme peut être intéressée par cette demi-journée ?

D. R.-B. : Nous voulons nous adresser aux start-upeuses, aux étudiantes, et à toutes les femmes qui ont envie d’entreprendre. C’est pourquoi nous lançons un appel aux DRH pour qu’ils accordent cette demi-journée du 8 mars à leurs collaboratrices. Pour leur donner l’occasion de se plonger dans ce bain digital. Au-delà de la rencontre avec des femmes inspirantes de l’univers du digital, elles pourront assister à des modules pour mieux utiliser Twitter, promouvoir sa carrière grâce aux réseaux sociaux ou créer un blog d’entreprise. 

Partenaire de cette première « Journée de la femme digitale », l’Observatoire Orange-Terrafemina sur les révolutions numériques y présentera une étude exclusive sur le digital, les femmes et l’entreprenariat.

« Journée de la femme digitale »
Le 8 mars 2013 de 14h à 19h30
Espace 8 Valois, 8 rue Valois, 75 001 Paris
Nombre de places limité, inscription via le site : journéedelafemmedigitale.fr

VOIR AUSSI

Filières numériques : où sont les femmes ?
Women's Forum 2012 : Fleur Pellerin veut voir "plus de femmes dans le numérique"
Start-ups, les grandes boîtes vous veulent du bien

Dans l'actu