"Elle n'a rien d'une icône" : la fille de Gisèle Pélicot s'exprime enfin sur sa mère, à qui elle "ne pardonnera jamais..."
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"Elle n'a rien d'une icône" : la fille de Gisèle Pélicot prend la parole sur sa mère
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Caroline Darian ouvre enfin la parole sur sa mère, devenue un emblème de lutte contre les violences faites aux femmes : Gisèle Pelicot. Et son témoignage devrait en interloquer plus d'un.
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Le 19 décembre dernier, après quatre mois de procès, le mari de Gisèle Pelicot a été condamné à 20 ans de réclusion pour viols aggravés sur sa femme. Par ce jugement, Dominique Pelicot était reconnu coupable d'avoir droguée son épouse, de l'avoir violée et de l'avoir faite violer par au moins 51 autres hommes, tous reconnus coupables par la cour.
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Alors que Dominique Pelicot est également soupçonné d'avoir fait usage de violences envers ses petits enfants. Caroline Darian témoigne, auprès du Telegraph : "Ma mère Gisèle refuse de croire que j'aurais pu moi aussi avoir été violée par mon père. Et pour ça, je ne pourrais jamais lui pardonner, jamais. Elle m'a aussi reprochée de me donner en spectacle", relate-t-elle encore au journal britannique. Ce qui n'est pas sans susciter d'intenses réactions du public. Qui voit là une forme, parmi d'autres, de violence patriarcale : quand les violences masculines vont jusqu'à mettre à mal les relations entre deux victimes. C'est de victim blaming, c'est à dire d'inversion de la culpabilité entre victime et coupable, et de regard de la société envers ces dites violences, dont il est ici question.
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« Une autre relation mère-fille endommagée par la violence masculine au sein de la famille #MettreFinLaViolenceMasculine », « À moins d'avoir vécu exactement la même situation, il ne faut surtout pas toucher à celle-ci. Je leur souhaite à toutes les deux de trouver la guérison et la paix, quelle qu'elle soit. », « Laissez-les tranquilles. Aucun d'entre nous ne peut s'identifier à un tel traumatisme. », « Ce traumatisme n'était pas destiné à être jugé publiquement. »