

"On fait disparaître les femmes ici !" : cette Mexicaine en larmes dénonce le sort de ses concitoyennes enlevées, torturées et tuées par centaines

"On fait disparaître les femmes ici !" : cette Mexicaine en larmes dénonce le sort de ses concitoyennes enlevées, torturées et tuées par centaines au Mexique

Disparitions, enlèvements, meurtres... Les violences faites aux femmes et féminicides suscitent émoi intense et indignation dans la société mexicaine. Les voix féminines s'exacerbent pour enfin briser le silence.

La danseuse mexicaine Melissa Briones Iturriaga témoigne, la voix cassée par l'émotion, les yeux en larmes, au sein d'un documentaire nécessaire à retrouver sur ARTE, Breaking Social : "C'est si violent de se rendre compte de tout ça... De toutes ces femmes qui disparaissent chaque jour au sein de cette nation..."

Sur Instagram, la danseuses classique qui a eu le courage de témoigner dans ce documentaire s'exprime d'ailleurs sous la vidéo, quelques années après son interview : "C'est dommage que quatre ans après cette déclaration, je ressens toujours cette insécurité... mais je crois toujours en cette lutte et je me sens plus forte que jamais !"

"Plus de 3000 femmes ont disparu au Mexique sur plusieurs années. Mutilées, violées, torturées parce que ce sont des femmes. Juste parce que ce sont des femmes. C’est un genocide", dénonce une internaute sur le compte Instagram de ARTE. Un cas emblématique des violences genrées, et de l'intitulé de féminicide : des femmes tuées car elles sont des femmes. Une misogynie qui fait système.

Chaque 9 mars d'ailleurs, les Mexicaines se réunissent dans les rues afin de dénoncer "un pays sans femmes" : une expression volontairement employée pour dire la réalité tragique d'une nation qui ignore ses féminicides, et tout ce qui entoure les décès de concitoyennes - à cela faut-il encore ajouter les enlèvements et mystérieuses disparitions. Une grève nationale à l'intitulé fort : #UnDiaSinNosotras.

Les militantes féministes usent également d'une expression afin de décrire cette journée de mobilisation nationale : le Grand Evanouissement. Au Mexique comme en France, le même engagement : "Stop aux féminicides"























