Afssaps : le Tramadol placé sous surveillance pour cause d'addiction

Publié le Jeudi 26 Janvier 2012
Afssaps : le Tramadol placé sous surveillance pour cause d'addiction
Afssaps : le Tramadol placé sous surveillance pour cause d'addiction
Le Parisien révèle dans son édition de mercredi que le Tramadol a été placé sous surveillance par l'Afssaps. Cet antidouleur présente des effets secondaires inquiétants comme des vomissements, des troubles du sommeil et une possible addiction.
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La molécule Tramadol, présente dans le générique et dans d’autres médicaments (Topalgic, Ixprim notamment), est un antidouleur qui connaît une consommation en forte hausse depuis deux ans (+ 30%). Ce pic coïncide avec le retrait en mars 2011 par l’agence européenne du médicament du Di-Antalvic, l’antidouleur jusqu’alors le plus consommé en France. De nombreuses inquiétudes sont suscitées par les effets secondaires de ce dérivé de l’opium : vomissements, troubles du sommeil, désorientation, et … possible addiction. Si bien qu’il a été placé sous surveillance spécifique par l’Afssaps, comme le révèle Le Parisien dans son édition de mercredi.

Des premiers cas d’overdose au Tramadol sont apparus en France en 2010. Teddy, un étudiant lillois de 26 ans devenu accro suite à un accident de moto, raconte au journal son sevrage. « Mon médecin me le prescrivait sans limite. Un jour, j’ai eu un trou noir de plusieurs minutes devant ma télé et j’ai compris qu’il fallait arrêter », explique-t-il. Le médicament a déjà des effets dévastateurs au Moyen-Orient. Il est devenu la drogue préférée des jeunes Gazaouis, comme l’explique le journal. Un moyen d’oublier la fatigue, le chômage et les traumatismes liés à la situation politique de Gaza.
Pour Nathalie Richard, chef du département stupéfiants et psychotropes à l’Agence française de sécurité sanitaire (Assaps), cette surveillance spécifique du Tramadol est une simple réponse à l’augmentation de sa consommation. « L’augmentation de l’utilisation d’un médicament augmente les risques liés à ce traitement, c’est mécanique », explique-t-elle au quotidien. « Aucun signal particulier ne nous a été remonté pour l’instant avec ce médicament », tient-elle à préciser. Pour contrer le « mésusage » du médicament, l’agence travaille à « une harmonisation des notices de toutes les spécialités contenant du Tramadol, pour que le risque d’usage abusif et de la difficulté de l’arrêt soit inscrit ».

Élodie Vergelati


(Source : Le Parisien du 25/01/11)
Crédit photo : Polka Dot

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