Emma Watson revient de loin.
Récemment encore, elle confiait les raisons d'une carrière inégale, entre tournages auprès des plus grandes cinéastes (Sofia Coppola, Greta Gerwig), valeurs sûres du cinéma d'autrices américain, et productions à deux francs six sous, tout sauf reluisantes pour celle qui, très jeune, est devenue une nouvelle légende hollywoodienne... Née à Paris et Britannique jusqu'au bout des ongles.
La Britannique, idole de générations entières, se mettait à nu ainsi en abordant le cauchemar de devoir défendre des films au ras des pâquerettes ces dix dernières années, au bas mot : "Des années durant, je me retrouvais à vendre quelque chose sur lequel je n'avais pas vraiment de contrôle. Je n'étais pas très heureuse et même, je me sentais comme en cage. C'était très difficile de devenir la porte-parole de projets où je n'avais pas du tout mon mot à dire"
"En fait, on m'a tellement demandé de rendre des comptes à chaque fois que j'ai commencé à trouver ça vraiment frustrant à la longue, parce que je n'avais jamais mon mot à dire", énonçait-elle encore dans une interview très douce-amère...
Et aujourd'hui, elle redouble d'authenticité et de confessions, d'une certaine mélancolie aussi, dans un nouvel entretien captivant...
Où elle dit tout. Sans filtre.
Emma Watson fuit la nostalgie. Surtout quand il est question de cinéma.
Elle témoigne ainsi, sans fard, dans le podcast de Jay Shetty, très suivi outre atlantique, face à son interlocuteur très attentif : "la pression ne me manque pas. Je vais être honnête et directe : vendre des choses ne me manque pas. J’ai trouvé cela assez démoralisant, je me suis juste rendue compte que je ne faisais que très peu ce que j’aimais vraiment. Et aujourd'hui je suis plus heureuse et en meilleure santé que jamais"
"Emma Watson s'effondre dans le podcast de Shetty lorsqu'elle parle d'Hollywood. Elle confie avoir subi un coup dur qui l'a profondément brisée en quittant HP et en réalisant qu'il n'y avait plus d'amitié, mais de compétitivité, et que ses espoirs de se faire des amis étaient anéantis", s'attriste en outre un fan éploré sur Twitter, où les réactions à ces confessions très honnêtes se multiplient ces dernières heures. L'empathie est réelle.
Tout cela a brisé sa santé mentale, l'air de rien. Rien d'étonnant quand on sait que les actrices doivent soutenir, pour des salaires inégaux, une charge supérieure à celles de leurs homologues masculins. D'autant plus si l'on prend en compte l'aura surnaturelle qui entourait Emma Watson. A la fois couronnée de succès très tôt, scrutée par les Potterheads (les fans du célèbre apprenti sorcier), commentée sans cesse par les porcs sur les réseaux sociaux, applaudie ou insultée pour ses engagements - comme sa défense des droits des personnes trans face à J.K. Rowling.
Cela s'entend dans cette interview...
Emission où elle détaille néanmoins que son avenir sera placé sous le signe de l'éclectisme, entre ses divers business, son envergure d'égérie fashion pour Chanel, ses activités militantes, ses engagements...
Et surtout : un éventuel retour à l'écran. Télé, ciné ? On l'ignore encore (Emma Watson aussi), mais l'éternelle incarnation de Hermione Granger ne dirait pas "non" à un tel come back. Qui pourrait être d'autant plus réel à l'heure où Lindsay Lohan et autres Hillary Duff reviennent à l'unisson sur le devant de la scène. Icônes des années 2000, elles n'ont pas dit leur dernier mot.