Pilules 3G : pas si dangereuses que ça finalement ?

Publié le Lundi 14 Octobre 2013
Pilules 3G : pas si dangereuses que ça finalement ?
Pilules 3G : pas si dangereuses que ça finalement ?
Alors que la France a restreint depuis plusieurs mois l'usage des pilules de troisième et de quatrième génération, accusées de favoriser les accidents vasculaires, l'Agence européenne des médicaments a jugé que les bénéfices de ces contraceptifs restaient supérieurs aux risques. Elle s'est ainsi déclarée favorable à leur commercialisation.
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En début d’année, le scandale lié à la dangerosité des pilules de troisième et de quatrième génération, soupçonnées de multiplier les risques d’accidents vasculaires, jetait le discrédit sur la contraception orale. Et alors que le ministère de la Santé et l’Agence nationale du médicament et des produits de santé (ANSM) ont restreint l’usage de ces contraceptifs oraux combinés (COC) et en ont décidé le déremboursement définitif, l’Agence européenne des médicaments (EMA) prend, elle, le contre-pied de la France. Vendredi, elle a en effet rendu un avis favorable à la poursuite de la commercialisation de ces pilules.  

Des bénéfices toujours supérieurs aux risques

« Les bénéfices de tous les contraceptifs oraux combinés continuent d'être supérieurs aux risques », a ainsi estimé le Comité pour l’évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (Prac), la commission spécialisée de l’EMA qui s’est penchée sur la question. L’autorité a donc fait le choix de ne pas faire de distinction entre les pilules de première et de deuxième génération, et les suivantes. « Il n’y a aucune raison pour qu’une femme qui prend un COC arrête sur la base de cette évaluation », a encore tranché l’organisme, précisant toutefois qu’il était « important qu’elles soient informées des risques, signes et symptômes des thromboses veineuses et que les médecins prennent en considération les facteurs de risques individuels au moment de la prescription d’un contraceptif ».

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Des risques qui diffèrent toutefois selon la génération de comprimés. Selon les spécialistes, entre neuf et douze accidents thromboemboliques veineux seront recensés pour 10 000 femmes utilisant une pilule de troisième ou de quatrième génération,  contre cinq à sept  pour 10 000 sous pilule de première et de deuxième génération. « Cette évaluation confirme que les risques d'accidents thromboemboliques avec tous les COC sont faibles et montre qu'il y a peu de différences entre pilules, selon le type de progestérone contenu », a jugé l'EMA.

À noter que le danger est par ailleurs accru pour les fumeuses, les femmes en surpoids, migraineuses, ayant des antécédents familiaux d’accidents veineux ou simplement après un accouchement.