Cancer : une prise de sang pour le dépister ?

Publié le Lundi 09 Décembre 2013
Cancer : une prise de sang pour le dépister ?
Cancer : une prise de sang pour le dépister ?
Cette découverte pourrait remplacer les biopsies dans 60% des cas de suspicion de cancer. Le professeur d'hématologie Yvon Cayre, à l'université Pierre-et-Marie-Curie de Paris, a ainsi mis au point un filtre révolutionnaire qui permet de poser un diagnostic à partir d'une simple analyse de sang.
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Alors que la biopsie était jusque-là le seul examen qui permettait de diagnostiquer la présence d’un cancer, il pourrait être désormais remplacé par une simple prise de sang. Le professeur d’hématologie à l’université Pierre-et-Marie-Curie de Paris, Yvon Cayre, vient en effet de présenter aux Etats-Unis son filtre révolutionnaire : partant du constat que les cellules cancéreuses ont la particularité « d’être plus grandes que les autres », celui-ci les gardent à la surface « et il n’y a plus qu’à les analyser », a expliqué le spécialiste au Parisien.

Son prix ne devrait pas dépasser les 200 €

Une véritable révolution pour les patients, pour qui la biopsie est « un examen invasif qui n’est pas sans risque, sous anesthésie et qui nécessite parfois plusieurs jours d’hospitalisation », a rappelé le professeur Cayre. Cette découverte pourrait ainsi être utilisée dans 60% des cas de suspicion de cancer. En effet, la biopsie reste indispensable dans certains cas : « lorsque les cellules tumorales sont rares », a noté le spécialiste. Par ailleurs, son innovation est aussi adaptée aux nouvelles thérapies personnalisées contre le cancer : « Les cellules tumorales ont la particularité d’avoir des anomalies génétiques. Or, sous la pression de ces nouveaux traitements ciblés, ces anomalies connaissent des mutations. Pour les suivre, on ne va pas faire une biopsie à chaque fois ! ».

Autre avantage de cette découverte, son prix qui « ne devrait pas dépasser les 200 € », a assuré Serge Kraïf, directeur de Biocare Cell, qui devrait la commercialiser « sans doute d’ici cinq ou six mois ». Mais, certains patients en profiteront dès le début de l’année : un partenariat a déjà été lancé avec le pôle européen de cancérologie Gustave-Roussy de Villejuif (Val-de-Marne). Enfin, cette découverte pourrait être utilisée dans d’autres domaines : en remplacement de l’amniocentèse notamment.

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