Cette diplômée en droit des universités de Cambridge et de la Sorbonne a milité ardemment pour la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne
"Mon rêve ? Voir à la une du Telegraph [The Daily Telegraph, quotidien britannique; ndlr] un avion plein de réfugiés décollant pour le Rwanda" a-t-elle déclaré, quasiment d'un ton badin, le sourire aux lèvres
Suella Braverman, fraichement nommée ministre de l'Intérieur britannique par Liz Truss, a affiché une xénophobie décomplexée lors de la conférence annuelle du parti conservateur, ce mardi 4 octobre
Un "rêve" qui ne passe pas au Royaume-Uni. Venant d'une ministre directement en charge de la question de l'immigration, cela ne présage rien de bon pour les associations de réfugiés
Très à droite, pro-Brexit et anti-wokiste, Suella Braverman figurait déjà sur la liste des conservateurs lors des élections parlementaires de 2003
Suella Braverman s'est aussi exprimée sur les questions LGBT, estimant que les écoles ne devraient pas être obligées d'accueillir des élèves transgenres
la nouvelle ministre de l'Intérieur avait affirmé qu'il était "légal" pour les écoles d'utiliser le deadname de leurs élèves et de mégenrer les enfants transgenres, ainsi que de leur refuser l'accès à certaines toilettes ou la pratique de certaines activités sportives
Elle avait également estimé qu'il y avait une "frénésie collective" en ce qui concerne les droits des trans et que les "bases de la biologie" avaient été "bouleversées"
Ses positions n'augurent donc rien de bon en matières de respect des droits humains, et cette sortie polémique sur les migrants pourrait bel et bien n'être que la première d'une longue série...
Suella Braverman est pourtant elle-même issue de l'immigration (elle est la fille de parents d'origine indienne, d'un père arrivé du Kenya et d'une mère arrivée de Maurice ayant rejoint la Grande-Bretagne dans les années 60)