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Pourquoi le congé paternité est (aussi) bon pour la santé mentale des pères

Malgré tout, interroger la santé mentale des pères pourrait permettre de faire progresser "l'égalité des sexes et accroître la participation des pères à la sphère familiale"
Malgré tout, interroger la santé mentale des pères pourrait permettre de faire progresser "l'égalité des sexes et accroître la participation des pères à la sphère familiale"
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Pourquoi le congé paternité est (aussi) bon pour la santé mentale des pères
Les pères en congé paternité feraient moins de dépression post-partum que les autres

La dépression post-partum n'existe pas simplement chez les mères, elle apparaît également chez les pères.
Or selon une nouvelle étude menée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) prenant en compte les données de plus de 10 000 couples hétérosexuels, le congé paternité réduirait les risques de dépression.
Et ce alors qu'un père sur dix au cours de l'année suivant la naissance de leur enfant pourrait tout à fait faire l'objet d'une dépression post-partum.
Là où 5,7 % des pères n'ayant pas pris de congé paternité faisaient état d'une telle dépression, relate l'étude, ce ne fut le cas que pour 4,5 % des pères ayant pris un congé paternité.
Deux mois après la naissance de leur enfant, plus de 64 % des 11 000 pères pris en compte par l'Inserm avaient déjà pris un congé paternité.
"Le congé paternité, reconnu pour ses bénéfices sur l'équilibre familial, le développement de l'enfant et l'égalité femme-homme, pourrait être une des clés pour prévenir cette pathologie", relate l'étude scientifique.
Cependant, prenant en compte les données de plus de 13 000 mères, l'étude a conclu que 16,1 % des mères dont le partenaire a utilisé le congé paternité présentaient une dépression... contre 15,3 % de celles dont le partenaire n'avait pas pris de congé paternité.
Les inégalités perdurent donc du côté de la santé mentale. Congé paternité ou non, la charge maternelle demeure très forte, et ses incidences psychologiques négatives, indéniables.
Malgré tout, interroger la santé mentale des pères pourrait permettre de faire progresser "l'égalité des sexes et accroître la participation des pères à la sphère familiale"