JO de Londres : qui est Ye Shiwen, cette championne qui nage plus vite que les hommes ?

Publié le Mardi 31 Juillet 2012
JO de Londres : qui est Ye Shiwen, cette championne qui nage plus vite que les hommes ?
JO de Londres : qui est Ye Shiwen, cette championne qui nage plus vite que les hommes ?
Ye Shiwen, la nageuse chinoise qui a pulvérisé le record du monde du 400m 4 nages, est au centre de toutes les attentions... pas toujours bienveillantes. Sa performance laisse songeur et relance les soupçons de dopage chez les athlètes trop « talentueux ».
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Si en France tous les regards sont posés sur Yannick Agnel et Camille Muffat, le nouveau duo de champions de la natation française, les performances de la Chinoise, Ye Shiwen, nouvelle championne olympique du 400m 4 nages sont scrutées à la loupe. Et pour cause la jeune athlète, 16 printemps au compteur, a explosé le record du monde de la discipline de plus d’1 seconde, s’adjugeant la médaille d’or en 4 minutes 28 secondes et 43 centièmes. Elle est également favorite du 200m 4 nages qui doit avoir lieu dans la soirée mardi 30 juillet puisqu’elle est championne du monde en titre de la discipline et qu’elle a réalisé le meilleur temps des demi-finales, établissant un nouveau record olympique sur la distance.

Ces exploits nourrissent déjà la polémique sur ses capacités hors-normes : dopée ou pas ? Les spécialistes de la discipline ont de quoi s'interroger : la Chinoise a effectué un dernier 50 m en crawl en 28 secondes 93 centièmes alors que son homologue masculin américain, Ryan Lochte, champion olympique sur la même distance, n’a réalisé un chrono « que » de 29 secondes 10 centièmes. Quelques fractions de secondes qui n’ont pas tardé à faire jaser sur les véritables possibilités de la nageuse chinoise. Et la déclaration de Lochte lui-même n'a fait que renforcer les doutes : « Si elle avait été là avec moi, elle m’aurait peut-être battu ».

Elle a beau avoir les épaules larges, la timide championne n'en attendait pas tant et tente de se protéger de ce matraquage en règle. Pour cela, elle peut compter sur Arne Ljungqvist, président de la commission médicale du Comité international olympique (CIO) et vice-président de l’Agence mondiale anti-dopage (AMA) : « Soupçonner quelqu'un immédiatement d'avoir fait quelque chose parce que cette personne a réalisé une performance extraordinaire est triste pour le sport olympique ». Un soutien bienvenu à quelques heures d’une finale olympique, complété par celui de Jonathan Edwards, le recordman du monde du triple-saut, qui a posté sur son compte Twitter : « Je me sens très mal à l’aise avec les accusations à l’encontre de Ye Shiwen. Elle n’a que 16 ans. Je préfère croire au talent jusqu’à ce qu’autre chose soit prouvé ».

Laure Gamaury

Source : europe1.fr, 20minutes.fr
Crédit photo : DR

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