Allemagne : comment les femmes sont devenues incontournables au Parlement

Publié le Mardi 13 Novembre 2012
Allemagne : comment les femmes sont devenues incontournables au Parlement
Allemagne : comment les femmes sont devenues incontournables au Parlement
Rassemblées en réseau au sein de leur groupe parlementaire, les députées chrétiennes-démocrates s'imposent de plus en plus en Allemagne, devenant des interlocutrices incontournables pour les politiques et pour les entreprises.
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Les députés allemands doivent désormais compter avec une nouvelle donne. Mobilisées le 8 novembre dernier sur la question de l’allocation pour la garde d’enfant qui avait créé la polémique au sein des parlementaires, les élues chrétiennes-démocrates sont désormais de tous les fronts, et comptent bien se faire entendre. Réunies dans une « Frauen Union » (union des femmes) au sein du groupe parlementaire chrétien-démocrate, ces députées sont devenues « une force incontournable au sein de la coalition gouvernementale », selon une analyse du quotidien Die Welt, reprise par Courrier international.

Regroupant désormais une quarantaine de parlementaires, ce groupe de femmes, qui jusqu’ici était volontiers rejeté à la marge du parti, se positionne haut et fort sur de nombreux sujets débattus : amélioration du sort des mères de famille à la retraite, instauration d’une loi sur les quotas de femmes aux postes à responsabilités, examens de santé préventifs obligatoires pour les enfants en bas âge…

Un groupe des femmes qui monte le ton

Les députées allemandes se sont ainsi emparées des problématiques féminines et, si elles ne font pas toujours l'unanimité au sein du gouvernement d'Angela Merkel, elles ont désormais réussi à capter l’attention de la chancelière. Idem du côté des entreprises, où les élues réussissent à trouver un écho : « Au début, nous devions prier instamment les entreprises de nous inviter. Depuis, une page s'est tournée et on vient nous chercher », explique ainsi  Rita Pawelski, présidente de l’Union.

Comme le précise Courrier international, « l’abréviation GdF [groupe des femmes] qui n’était utilisée qu’en interne fait son apparition dans la presse, comme si tout le monde savait ce qui se cache derrière ». « Plus personne ne nous enlèvera ça », déclare Maria Böhmer, députée et chargée des questions d’intégration du gouvernement Merkel. Et Die Welt d’analyser : « L’époque où il fallait une ministre pour faire connaître les questions chères aux femmes est révolue depuis la controverse sur l’allocation pour garde d’enfant. » Désormais, les élues sont leurs propres porte-parole.

Crédit photo : cdu-laer.de

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