Qui est Pierre-Yves Bocquet, fan de rap et plume de François Hollande ?
C'est le Lab d'Europe1 qui, il y a quelques jours, annonçait le départ de Paul Bernard, ancienne « plume » du président, au profit de Pierre-Yves Bocquet, déjà chargé de mission pour la protection sociale à l'Élysée. Le profil de ce dernier est on ne peut plus classique : classes à sciences-po où il a été élu élu UNEF-ID puis à l'ENA (promotion 1996), il passe ensuite au ministère de l'Emploi dirigé par Elisabeth Guigou sous le gouvernement Jospin.
Double face
Mais sous le costume de haut fonctionnaire se cache un spécialiste du rap américain ! Durant ses études, la quarantenaire portait « jean et baskets Puma » et « avait des références très décalées par rapport à la majorité des élèves », se souvient Frédéric Mion, directeur de l'IEP de Paris et ancien camarade à science-po. Une passion qui n'a pas quitté Pierre-Yves Bocquet et l'a même amené à collaborer bénévolement en tant que journaliste indépendant à la revue Chronic'art. « Il présentait à l'ancienne, petites lunettes et costume sans fantaisie, soit tout le contraire des articles qu'il écrivait dans nos pages », confie Cyril de Graeve, son rédacteur-en-chef au sein du magazine pendant quatre ans.
Le hip hop débarque à l'Élysée
Bien que loin d'être honteuse, Pierre-Yves Bocquet a préféré garder cette passion pour lui, signant ses articles du pseudonyme « Pierre Evil » et n'en informant qu'une poignée de proches. Pourtant, l'Enarque « fait partie des trois meilleurs critiques français de rap » selon Fred Hanak, un ancien confrère de Chronic'art. Son seul défaut ? Ne pas faire cas au rap français.
Si la nouvelle plume de François Hollande assure « mettre entre parenthèses ses activités d'écriture », nul doute que la culture hip hop l'influencera dans les conseils qu'il lui donnera. Peut-être le président a t-il déjà commencé à s'imprégner de ces idées ? François Hollande s'est en effet rendu vendredi 7 février à un match d'improvisation, à Trappes, en compagnie de Jamel Debbouze. Cela pourrait se traduire par une plus grande attention portée à cette culture populaire ou tout simplement...par des punchlines efficaces glissées çà et là dans ses discours !
