Harcèlement sexuel : une nouvelle loi avant l'été

Publié le Vendredi 18 Mai 2012
Harcèlement sexuel : une nouvelle loi avant l'été
Harcèlement sexuel : une nouvelle loi avant l'été
Un nouveau texte pour protéger les femmes du harcèlement sexuel est en construction, a indiqué jeudi soir la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem. Elle a assuré que la loi censée combler le vide juridique existant depuis le 4 mai verrait le jour « avant l'été ».
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Suite à l’abrogation immédiate de la loi sur le harcèlement sexuel, vendredi 4 mai, un nouveau texte est en préparation afin de combler le vide juridique laissé par le Conseil constitutionnel. C’est ce qu’a indiqué la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem jeudi soir, signalant qu’il fallait combler le vide juridique le plus vite possible. Elle a par ailleurs expliqué sur TF1 que la loi, « déjà en préparation », verrait le jour « avant l’été », une fois que le Parlement serait réuni. En effet, il s’agit de l'un des principaux engagements de François Hollande, qui avait assuré qu’il déposerait une nouvelle loi dès « la nouvelle Assemblée élue ». La ministre, qui est également porte-parole du gouvernement, a ajouté que le ministère des Droits des femmes est « un ministère de plein droit », dénonçant qu’une telle situation d’abandon « ne s’était pas vue depuis les années 80 ». Par ailleurs, elle a déclaré qu’il y avait beaucoup à rattraper dans ce domaine, car « depuis dix ans la France a perdu beaucoup de places dans tous les classements internationaux sur la question de l'égalité ».

La censure et l'abrogation de cette loi, liées à son caractère « flou », avait amené à l’annulation de toutes les procédures en cours pour harcèlement sexuel, une situation qui avait fait réagir vivement les féministes, mais aussi Marie-Arlette Carlotti, nouvelle ministre déléguée chargée des personnes handicapées dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault. En effet, elle a récemment déposé une plainte dans un commissariat de Marseille pour « trouble de l’ordre public » et dénoncer ce vide juridique.

Alexandra Gil


Avec AFP


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