Slimane a été invité à rejoindre le concert de Lara Fabian lors d'une récente représentation de la célèbre chanteuse. Accusé de harcèlement sexuel, le chanteur ne semble guère subir la cancel culture.
Et cela n'est pas sans faire réagir. C'est à Bercy que s'est produite cette apparition surprise.
Lara Fabian aurait invité Slimane en lui disant simplement : "Viens chanter avec moi". Sous les clameurs d'un public apparemment ravi de cette sollicitation.
"Il suffit d’un geste pour briser le silence. Début décembre, Lara Fabian a invité Slimane à la rejoindre sur scène à l’Accor Arena. Dans un climat où son nom est effacé des radios et des plateaux télé, cette invitation résonne comme un acte de résistance", commente le site spécialisé Gramcharts. "Ce moment n’est pas qu’un duo : c’est une main tendue, une preuve que la musique reste plus forte que les boycotts. Lara Fabian, figure respectée, a offert à Slimane un espace où sa voix pouvait s’élever, malgré les murs dressés autour de lui".
De quoi susciter l'ire des internautes. Qui se scandalisent de cette ode au chanteur.
Interprète qui a été condamné à 10.000 euros d'amende dont 3.000 euros avec sursis pour des faits de harcèlement moral.
"Un acte de résistance ??? Ptdrrr l’acte de résistance c’est la victime qui a eu le courage de mettre en lumière les agissements du chanteur pas Lara Fabian qui l’invite sur scène", "Mais ça va pas ?", s'offusquent notamment des internautes. Beaucoup de militantes et d'auditrices ont du mal avec cette notion de résistance, face aux violences subies par les victimes.
D'aucuns rappellent volontiers ce dont est accusé Slimane. Des allégations qui relèvent d'une certaine gravité.
Slimane est-il victime de la cancel culture ? Alors que d'aucuns regrettent ce qu'ils considèrent comme une mise au ban des caméras de télévision, d'autres insistent sur la situation des vraies victimes.
Slimane a été accusé de harcèlement sexuel et d'agression sexuelle par deux techniciens de sa tournée. Le chanteur de l'Eurovision et de "The Voice" a fait l'objet d'une plainte.
Pour rappel, l'interprète de "Mon amour" aurait imposé 'une étreinte" au technicien, qui aurait refusé ce geste, puis lui aurait demandé "si d’autres membres de l’équipe seraient d'accord" pour un acte sexuel. Dans le tour-bus, pendant la nuit, Slimane lui aurait alors envoyé durant deux heures et demie "une multitude de messages et de vidéos à caractère sexuel.
In fine, le chanteur a été condamné à 10.000 euros d'amende dont 3.000 euros avec sursis pour des faits requalifiés en harcèlement moral.
A côté de cela, ces derniers mois, certains critiquent, en épilogue de cette décision de justice, une "annulation" de Slimane. Qui serait l'objet de ce que l'on appelle la cancel culture, l'appel au boycott d'un artiste jugé problématique.
On se souvient par exemple de Nagui, refusant de diffuser en entier l'une de ses chansons à l'antenne lors de l'un de ses fameux jeux musicaux. Des radios à l'unisson ne passeraient plus ses hits.
De même, France Télévisions aurait empêché sa participation à la récente soirée du Téléthon. Des initiatives jugées controversées par les soutiens du chanteur.
Lors de l'affaire Slimane, Terrafemina était revenu sur la réception au sein des réseaux sociaux de ces accusations. Un accueil noyé d'homophobie et d'euphémisation constante des violences sexuelles faites aux hommes.
"Beaucoup soutiennent la parole des victimes présumées et les félicitent de porter plainte, mais d'autres rient de la situation. "Les gens sont tellement fragiles de nos jours, des grands bonhommes qui déposent plainte pour un sexe posée entre leurs fesses", "écrit un internaute en ponctuant d'un emoji qui rit aux larmes. "Imagine tu te fais agresser par un gay le monde par en cacahouète", écrit un autre en ponctuant de la même manière. "Le mec porte plainte car Slimane lui aurait touché la taille.. sérieux les mecs..", réagit une autre", détaillait effectivement cet article.
"Si les violences sexuelles à l'encontre des femmes sont encore bien souvent minimisées et la parole des victimes remises en cause, force est de constater que les violences sexuelles à l'encontre des hommes ne font pas exception. Un exemple de plus du lien entre le sexisme et l'homophobie. Autrement dit, quand les victimes des violences sont des femmes ou des personnes homosexuelles, ce n'est pas si grave".
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