Boire pendant le ramadan : c'est possible, selon un ayatollah iranien

Publié le Vendredi 19 Juillet 2013

En Iran, un grand ayatollah a indiqué qu'il était possible, dans certains cas, de boire « juste assez pour étancher [sa] soif ». Une autorisation inédite, qui divise le pays : il est habituellement convenu que durant le ramadan, les jeûneurs ne mangent ni ne boivent jusqu'au coucher du soleil.

Les opinions divergent

Pour un autre Grand ayatollah, Nasser Makarem Shirazi, ce décret est impensable. Il est selon lui impossible d'« en même temps faire le jeûne et de boire ». Il estime que toute rupture du ramadan doit ensuite être rattrapée plus tard dans l’année. Les médias iraniens rappellent eux les indications du guide suprême Ali Khamenei ainsi que celles du Grand ayatollah irakien Ali Sistani, qui stipulent que « l’état de faiblesse ou la soif ne justifie pas qu’on rompe le jeûne ».

Pourtant, jusqu’en 2015, le ramadan se déroulera pendant les mois les plus chauds de l’année : jeûner peut être dangereux pour beaucoup, d’autant plus que cette année, la période de jeûne est de 19h.

Les personnes les plus faibles exemptes de ramadan

Pour Assadolah Bayat Zanjani, l’ayatollah réformiste, des écrits relatent « certaines conditions climatiques ou géographiques » qui autorisent quelques écarts pour alléger le jeûne. Cependant, il n’encourage pas à enfreindre les règles habituelles, précisant sur son site Internet que cela concerne ceux qui tombent malade, ou les malades dont l’état empire.

Les ouvriers au travail pénible peuvent également se désaltérer sans avoir à compenser par la suite. Les personnes âgées, malades chroniques, malade mentaux, femmes enceintes et femmes allaitantes sont exempts de ramadan, mais doivent compenser plus tard ou en nourrissant des personnes dans le besoin.

Victoria Houssay