Centrales nucléaires : des failles importantes dans la sécurité

Publié le Vendredi 02 Décembre 2011
Centrales nucléaires : des failles importantes dans la sécurité
Centrales nucléaires : des failles importantes dans la sécurité
La visite surprise de deux parlementaires UMP dans deux centrales nucléaires a permis de mettre en avant des failles importantes dans la sécurité. Claude Birraux, député de Haute-Savoie, et le sénateur Bruno Sido se sont respectivement rendus dans une centrale de Seine-Maritime et de Gironde. Ils ont tous les deux demandé aux équipes de réagir à un exercice imposé de sécurité.
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Les équipes qui gèrent la sécurité des centrales nucléaires françaises ne sont pas vraiment au point dans ce domaine. C’est en effet ce qu’a mis en lumière la visite surprise, dans la nuit de mercredi à jeudi, de Claude Birraux, député de Haute-Savoie, et du sénateur Bruno Sido. Les deux parlementaires UMP se sont respectivement rendus dans la centrale de Paluel, en Seine-Maritime, et celle du Blayais, en Gironde. Ils ont alors demandé aux équipes de réagir à un exercice imposé.

L’équipe de la centrale nucléaire de Paluel devait résoudre une panne d’alimentation électrique du réacteur 1, qui nécessitait son branchement sur la tranche 2. Premier problème : pour ouvrir un panneau d’alimentation, il faut une clé spéciale qui est actuellement en commande. Mais l’équipe doit pouvoir toutefois résoudre le problème. Elle pénètre alors dans un local avec un panneau électrique, mais qui ne correspond pas au document de procédure fourni par EDF. Il faudra plusieurs allers-retours entre la tranche 1 et 2 pour résoudre le problème.
Un responsable de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), qui accompagnait Claude Birraux, affirme que le guide technique d’EDF, daté de décembre 2008, comporte de nombreuses « erreurs » et « lacunes ». D’après le député Claude Birraux, l’équipe s’en serait sortie « car elle a une connaissance parfaite de la procédure mais on voit bien que les choses les plus triviales peuvent être catastrophiques ».

Du côté de la centrale nucléaire du Blayais, les choses n’ont pas non plus été très simples. En effet, les agents ont difficilement réussi à se repérer dans toute la paperasse de documents décrivant les consignes à suivre en cas d’incident. Pour répondre à la question « Quel est le critère conduisant à l’arrêt du pompage d’eau en cas d’inondation ? », il aura fallu à l’équipe une demi-heure. Et pour cause, le personnel d’EDF restait fixé sur la rubrique « pompage », alors qu’il fallait en fait se référer à la rubrique « inondations ».

Nicolas Pouilley

(Source : Le Parisien)
Crédit photo : iStockphoto

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