Nadine Morano va-t-elle toujours défendre sa "police internationale d'Internet" ?

Publié le Jeudi 03 Juillet 2014
Xavier Colas
Par Xavier Colas Journaliste
Nadine Morano va-t-elle toujours défendre sa "police internationale d'Internet" ?
Nadine Morano va-t-elle toujours défendre sa "police internationale d'Internet" ?
Nadine Morano, souvent décriée pour ses tweets enflammés, vient d'intégrer la commission parlementaire européenne de l'Industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE), notamment en charge de la politique de l'Union en matière numérique. L'eurodéputée UMP y défendra-t-elle la création d'une « police internationale d'Internet » et le refus de l'anonymat qu'elle appelait de ses voeux en 2010 ?
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La session constitutive du nouveau Parlement européen a débuté le mardi 1er juillet et s'achève ce jeudi 3 juillet. L'eurodéputée Nadine Morano (UMP) figure parmi les 67 membres désignés pour siéger au sein de la commission parlementaire de l'Industrie, de la recherche et de l'énergie (ITRE), dont la première réunion aura lieu le 7 juillet.

« Une police internationale d'Internet »

La commission ITRE est notamment compétente pour les questions ayant trait « à la politique industrielle de l'Union et à l'application des nouvelles technologies (…) en ce qui concerner les mesures relatives au PME » et « à la société de l'information et aux technologies de l'information », selon la page d'acceuil de la commission. L'ITRE est donc en charge des questions numériques.



Un domaine sur lequel Nadine Morano n'avait pas manqué d'exposer son point de vue en avril 2010. Invitée à l'époque de Christophe Barbier sur LCI, l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy avait plaidé en faveur d'une « police internationale d'Internet » sic (vidéo ci-dessous à partir de 02'05, Ndr). Une solution qu'avait proposé la nouvelle eurodéputée au moment d'évoquer les rumeurs qui circulaient sur le Web autour du couple Bruni/Sarkozy à l'époque.



Envolées lyriques et tweet supprimé

Le site Numerama rappelle également que la nouvelle membre de la commission parlementaire s'était « distinguée par une volonté d'interdire l'anonymat (…) et par une plainte contre une internaute qui l'avait traitée de menteuse ». Adepte des envolées lyriques sur Twitter, Nadine Morano avait récemment déclenché les railleries du site de microblogging en supprimant, en plein scandale sur l'affaire Bygmalion, un tweet posté en avril 2013. L'ex-ministre y assénait : « Pour les menteurs et fraudeurs la sanction doit être exemplaire assortie d'une inéligibilité à vie », mais ça, c'était avant...