Dior, Guerlain : un nez, une fragrance

Publié le Mardi 11 Octobre 2011
Dior, Guerlain : un nez, une fragrance
Dior, Guerlain : un nez, une fragrance
Si le parfum que l’on porte est souvent lié à une expérience personnelle, il s’inscrit aussi dans l’histoire de la maison de parfum qui l’a créé. Les journées particulières de LVMH seront l’occasion de redécouvrir comment les parfumeurs élaborent leurs fragrances.
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Madeleine de Proust, les parfums rappellent le souvenir d’un amant oublié, ou permettent de garder avec soi l’image d’une grand-mère aimée, dans le repli d’un foulard qui porte son odeur. Cette force d’évocation, les parfums la doivent aussi au savoir faire des parfumeurs, qui exercent leur inventivité en donnant naissance à des essences uniques.

Ce savoir faire est propre à chaque maison. Chez Dior, c’est François Demachy qui est créateur parfumeur. Originaire de Grasse, il est un professionnel reconnu depuis une trentaine d’années, et a fait ses armes chez Chanel avant d’intégrer Dior. C’est l’esprit du voyage qui représente sa principale source d’inspiration, collectionnant, au gré de ses escales, des matières premières dont ils exigent la plus grande qualité : la bergamote en Calabre, la rosé en France, en Turquie, en Bulgarie ou au Maroc, le jasmin en Egypte ou en Inde. Puis le génie du démiurge consiste à marier les odeurs avec d'autres matières premières naturelles ou des produits de synthèse qui servent à magnifier la réalité. « Les fleurs sont les plus intéressantes, car elles composent le côté romantique de mon métier », assure le nez de Dior.

Chez Guerlain, la démarche est semblable, mais possède évidemment sa signature propre. Pour Thierry Wasser, le talentueux parfumeur de la maison, la qualité est au centre des préoccupations. La maison a l’exclusivité de certaines plantations afin d’assurer la meilleur traçabilité du produit à l’aval du processus. L’important est de composer des fragrances dont les produits naturels dépassent largement les substances artificielles. La formule finale n’est obtenue qu’après de nombreux essais en laboratoire. Thierry Wasser a considérablement renforcé la personnalité de la maison de parfum, lui a apposé son empreinte. Quand son prédécesseur préférait sa bergamote à maturation, lui a un penchant pour le parfum du fruit à peine mûr et le fait cueillir en janvier. Capable de reconnaître environ 3000 odeurs, il se plaît à composer des fragrances « topographiques », correspondant à l’esprit d’une ville de France. Tout en prolongeant l’histoire de la maison en respectant son histoire et son identité, il s’en distingue aussi et la renouvelle, dans un sens plus moderne.

Un savoir faire commun aux deux maisons donc, mais une signature personnelle issue de la personnalité des parfumeurs. C’est ce qui confère à chaque fragrance leur authenticité et leur aura.

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