15 problèmes de petit qu'on continue à avoir quand on est grand

Publié le Mercredi 08 Juillet 2015
Catherine Rochon
Par Catherine Rochon Rédactrice en chef
Rédactrice en chef de Terrafemina depuis fin 2014, Catherine Rochon scrute constructions et déconstructions d’un monde post-#MeToo et tend son dictaphone aux voix inspirantes d’une époque mouvante.
Une adulescente
Une adulescente
Quand nous étions petite, le monde entier était un gigantesque terrain de découvertes, où s'entremêlaient émerveillement infini et terreurs irrationnelles dans le chaos le plus absolu. Et nous rêvions au jour où, adulte, la vie serait enfin plus simple. Car c'est bien connu, un "grand" est maître de l'univers. Sauf que non. Voici 15 problèmes de petit qui perdurent quand on est grand.
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1- Vouloir être aimée par tout le monde

Depuis que nous sommes toute petite, nous cherchons à nous accaparer les bras aimants de "Pôpa-Môman" et l'arrivée d'éventuels frères et/ou soeurs nous a causé quelques traumas mal digérés. Et puis vinrent les concours de popularité à l'école. Car si nous avons eu la chance de ne pas subir les battles de "friends" sur Facebook ("Mince, Machinette a 20 followers de plus que moi"), nous jouions des coudes pour être "la meilleure amie". Cela n'a pas beaucoup changé. Il y a juste moins de bonbons et plus d'alcool dans l'équation.

2- Faire une fixette sur les nouveaux joujoux

Sauf que le dernier rouge à lèvres Chanel a remplacé la Maison de Charlotte aux Fraises que nous convoitions tant. Et que nous n'avons plus besoin d'écrire une lettre au Papa Noël pour espérer l'obtenir.

Mettre du rouge, toujours aussi galère...
Mettre du rouge, toujours aussi galère...

3- Boulotter un paquet de gâteaux avant le repas

Encore maintenant, nous pouvons sentir le regard réprobateur de notre maman alors que nous plongeons une cuillère coupable dans le pot de Ben and Jerry's aux cookies. Oui, c'est MAL.

4- Se gaver de bonbecs avant d'aller se coucher

Une soirée binge-watching de Game of Thrones et hop, un plein paquet de Dragibus éventré et liquidé telle une enfant qui se tortore toute sa poule au chocolat le soir de Pâques. La seule différence, c'est qu'aujourd'hui, nous n'avons plus à le faire en cachette.

Pas de sucre le soir ? Parle à ma main.
Pas de sucre le soir ? Parle à ma main.

5- Se perdre dans un hypermarché

Comment est-on arrivée au rayon maquillage alors que nous étions à la recherche des fruits et légumes ? Mystère et boule de gomme. Les dédales de Carrefour recèlent décidément bien des secrets.


6- Flipper avant d'aller chez le dentiste

Le coeur battant, les mains moites, frôlant la crise de taccycardie, nous attendons avec appréhension ce moment où notre infâme dentiste va nous faire la morale ("Vous vous brossez bien les dents 3 fois par jour ?") et nous arracher deux-trois molaires pour nous punir (parce qu'il est comme ça, infâme). Valable aussi pour le médecin généraliste qui nous fait monter sur la balance ou le gynéco ("Ca fait longtemps qu'on ne s'était pas vus...")

Rions-nous des caries.
Rions-nous des caries.

7- Etre morte de trouille le premier jour de la rentrée (ou d'un nouveau job)

Ah, cette bonne vieille boule au ventre qui nous tenaillait lorsque nous avons franchi la grille de la crèche/école/collège/lycée/fac pour la première fois, cette envie de retourner à la maison et de nous coucher en position foetale jusqu'à la fin des temps... Ces crises de panique reviennent encore régulièrement à l'assaut lorsque nous entrons en territoire inconnu. Mais on ne pleure plus.

8- Manger des légumes (parce que concrètement, c'est toujours aussi nul)

Disons-le tout de go : si on pouvait se nourrir exclusivement de frites et de pizzas, la vie serait nettement plus joyeuse. Vade retro, sels minéraux et vitamines rabats-joie.

Les légumes ? Toujours aussi relous à manger.
Les légumes ? Toujours aussi relous à manger.

9- Mettre du rouge à lèvres

Avant, on ressemblait à un clown dès que nous piquions le rouge de maman en cachette. Maintenant qu'on est grande, nous avons notre propre lipstick et le geste plus sûr. Mais on a toujours peur de ressembler à ce clown à la bouche qui bave. Et d'avoir les dents rouges aussi.

10- Boire des trucs trop sucrés

Avant, on se faisait péter le bide avec des litres de Cacolac et de Tang. Aujourd'hui, on a un petit penchant pour les mojitos et les caïpi. Et nous nous rions des caries. La maturité.

Oops, un shot...
Oops, un shot...

11- Envoyer un "mot" pour déclarer sa flamme

Qui n'a jamais envoyé un mot griffonné sur un coin de feuille A4 ("Veux-tu sortir avec moi ?") au jeune garçon qui faisait vibrer notre petit coeur d'artichaut et vaciller tout notre univers dès qu'il posait le regard sur notre être pétri d'amour ? Si aujourd'hui nous sommes aguerrie au jeu de la séduction, nous continuons à tester l'objet de nos fantasmes. Sauf que les SMS ont remplacé les petits papiers maladroits et les cases "Oui", "non", "peut-être" ont disparu (dommage, cet angle d'approche avait le mérite d'être plus frontal).

12- Vouloir continuer l'histoire après l'heure du dodo


"Encore une !". Fini le temps où nous négocions avec une mauvaise foi crasse "une page" (voire deux ou trois) de l'histoire du soir. Mais que ce soit à cause de notre marathon Mad Men ou du dernier Virginie Despentes, nous continuons à jouer la montre le soir et à rogner sur notre quota de sommeil. Pas bien.

"Encore une ? Rien qu'une paaaage..."
"Encore une ? Rien qu'une paaaage..."

13- Avoir besoin de son doudou

Incapable de nous endormir sans étreindre notre nounours, nous voilà blottie contre le corps velu et rassurant d'un homme-peluche. Pas de doudou géant à portée de main ? Nous enlassons notre oreiller avant de nous réfugier dans les bras accueillants de Morphée.


14- Se faire des frayeurs toute seule

Comme quand nous imaginions que notre lit était un radeau cerné par des requins affamés (ou une grotte encerclée par des monstres assoiffés de sang), il nous arrive encore d'avoir quelques petites crises d'angoisse lorsque nous sommes toute seule. Ca peut être avant de prendre l'avion, quand on a un grain de beauté un peu bizarre ou quand le petit n'arrête pas de pleurer. Et dans ces cas-là, vers qui se tourne-t-on pour se (faire) rassurer ? Les inamovibles Pôpa-Môman (ou leurs substituts : la soeur, le médecin de famille, le psy, la BFF).

Même pas peur... Enfin si, un peu quand même.
Même pas peur... Enfin si, un peu quand même.

15- Rêver de tout quitter pour aller vivre à Eurodisney

Notre rêve ? Balancer ce dossier ultra-boring, envoyer bouler ce client odieux, brûler notre agenda et partir loin, très loin, au royaume merveilleux de Mickey, Minnie et Pluto. Là, vivre de pommes d'amour et de Coca. Et faire des tours de Train de la mine jusqu'à l'infini (et au-delà).

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