35 heures : Royal s'insurge contre les "polémiques inutiles"
Publié le 31 octobre 2012 à 10:46
Par Marion Roucheux
Alors que le débat sur les 35 heures a été relancé en début de semaine par Jean-Marc Ayrault, Ségolène Royal considère qu'il faut « arrêter les polémiques inutiles » et « se concentrer sur la lutte contre le chômage ».
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En début de semaine, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault relançait le débat sur les 35 heures, en déclarant ne pas voir de « tabou » dans la fin de cette mesure phare de la gauche. Une petite phrase qui a soulevé une salve de réactions et dont s’est immédiatement emparée la droite, voyant là la volonté du chef du gouvernement d’ouvrir la discussion sur un potentiel retour aux 39 heures. Interrogée sur le sujet, Ségolène Royal a affirmé son refus des polémiques inutiles. Déjà échaudée par la controverse qu'elle avait soulevée en 2006 en affichant clairement sa distance avec la réforme de la durée légale du travail, la présidente de la région Poitou-Charentes préfère rester prudente. « Il ne faut pas s'arrêter aux polémiques inutiles. Ce qui est très important, c'est le recul du chômage et c'est ce à quoi nous sommes attelés. L'essentiel de la force de travail est de faire reculer le chômage. C'est ce que nous faisons concrètement aujourd'hui en signant une trentaine de conventions pour mettre en place les emplois d'avenir », a-t-elle déclaré.

« Des polémiques qui ne débouchent sur rien »

Et en réponse à de nouvelles questions, ne voulant pas se positionner sur le débat, elle a rétorqué : « encore une fois, je le répète ces polémiques sont inutiles, on rentre dans l'hiver, beaucoup de gens n'ont pas de travail, se demandent comment ils vont payer leur chauffage ». Et d’ajouter : « il n'y a pas de place en politique pour des polémiques qui ne débouchent sur rien. Ce qui est important ce sont les actions qui débouchent sur des solutions. Et là, très concrètement on va trouver des solutions dans notre région où l'on va créer 4 000 emplois et à l'échelle nationale pour 100 000 jeunes ».

Mardi, le premier ministre avait dû revenir sur ses propos sur France Info, explicitant sa position : « il n'est pas question de revenir sur les 35 heures parce que ce n'est pas la cause de nos difficultés économiques, il y en a beaucoup d'autres », avait-il précisé.

Crédit photo : AFP

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