L'annonce avait immédiatement laissé place à la polémique. Le 25 septembre dernier, le ministère du Travail annonçait une baisse significative du nombre de demandeurs d’emploi sans aucune activité (catégorie A) : près de 50 000 inscrits en moins en août 2013. Derrière ce chiffre se cachait aussi le boom (38,8%) des radiations de listes pour « défaut d'actualisation ». 77 500 personnes de plus qu'en juillet étaient ainsi sorties des listes pour n’avoir pas informé Pôle emploi de l'évolution de leur situation. Ces chiffres avaient immédiatement été désignés comme une « manipulation statistique » par l'UMP.
Qualifiant cette hausse d'« anormalement élevée », Michel Sapin avait alors demandé à la DARES et à Pôle emploi « de regarder précisément ce qui s'est passé » au mois d'août. Mardi, ce dernier a ainsi fait savoir que les chiffres avancés étaient faux. Il aurait en réalité fallu comptabiliser entre 21 000 et 28 000 demandeurs en moins, selon un nouveau communiqué. En cause ? « Une grave défaillance dans l'acheminement d'une partie des messages de relance (SMS et messages vocaux) aux demandeurs d'emploi lors de la campagne d'actualisation du mois d'août », a indiqué SFR. Le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, a pour sa part assumé « une responsabilité partagée » sur RMC et BFM-TV : « Nous sommes naturellement responsables [du fait] de s'assurer qu'une campagne de SMS se déroule bien », a-t-il déclaré.
Si SFR a assuré mardi dans un communiqué que « cet incident a d'ores et déjà été résolu », le ministre du Travail, Michel Sapin, a tenu pour sa part à souligner que la baisse du chômage était tout de même significative : « Cela reste la première baisse depuis 27 mois et la plus importante depuis décembre 2007. » Le ministère a par ailleurs demandé à Pôle emploi de « prendre immédiatement des mesures pour renforcer le contrôle qualité de cette procédure, afin que de tels incidents ne puissent en aucun cas se reproduire ».