Jennifer Lawrence n'a pas souhaité que ses scènes de nudité soient retouchées dans son dernier film en date, oeuvre d'autrice exigeante et audacieuse (une histoire de post partum et de situation conjugale en crise), où elle côtoie Robert Pattinson.
Sa cellulite, elle en fait l'éloge dans cette interview jubilatoire. Sur les images à retrouver en bas de cet article, l'actrice Oscarisée donne le la aux beautés naturelles et sans filtre.
Quand elle a dû tourner des scènes de sexe et de nu dans le cadre de Die, my love, elle a refusé que les gros plans sur ses fesses soient retouchées. Disant cela aux techniciens en post-prod : "Pas question de modifier ça : c'est un cul !"
On reconnaît bien là l'irrévérence de la trentenaire. Un message politique. Qui ravive avec brio le mouvement body positive. Et l'éloge des vergetures et de la cellulite en liberté, sans Photoshop.
Die, my love, dévoile les fesses de Jennifer Lawrence, et celle-ci fut si libérée qu'elle a même accepté de jouer des scènes d'intimité aux côtés de Robert Pattinson sans coordinatrice d'intimité. L'actrice a refusé que son corps soit modifié à l'image.
Normal, en vérité, car Die, My Love, de la réalisatrice Lynne Ramsay, est un film féministe, sur des sujets qui n'ont que peu droit à leur temps d'écran. Post-partum, mal-être au féminin, complexes de la maternité, relation conjugale tumultueuse.
Rien de plus logique alors à voir Jennifer Lawrence considérer toute retouche comme une contradiction envers la teneur de cette oeuvre traversée de "female gaze", ce regard féminin qui rend compte d'une sensibilité et d'une audace certaines, émancipées des codes et clichés banalisés par les réalisateurs et les producteurs hommes.
Jennifer Lawrence revendique le droit à montrer son corps tel qu'elle le souhaite, à revendiquer une silhouette que le public s'est trop approprié par le passé.
On a en tête les élans body positive des célébrités fières de leurs vergetures, les affichant sur Instagram par exemple, ou les engagements de mannequins grande taille tells que Ashley Graham, à la lire dans ce manifeste bien à elle.
En 2017, en vacances aux Philippines, Ashley Graham justement s'était prise en photo sur son compte Instagram en maillot de bain, avec de la cellulite en-dessous des fesses, témoignant avec éloquence : "Je fais de l'exercice. Je fais de mon mieux pour bien manger. J'adore la peau dans laquelle je suis. Et je n'ai pas honte de quelques bosses, bosses ou cellulite... et vous ne devriez pas non plus"
A l'heure où le mouvement body positive, la bataille pour une meilleure diversité des corps et une inclusion plus nette, fait morne plaine, avec le retour effrayant de l'ultra-maigreur dans le mode, Jennifer Lawrence milite pour une acceptation de soi et de ses soi disant imperfections.