Sydney Sweeney vit un grand tournant dans sa carrière éclectique, car elle incarne dans Christy, le rôle d’une vie, performance à Oscar qui lui a valu entraînements sportifs athlétiques intensifs et transformations physiques inouïes, Christy Martin, championne de la boxe et égérie lesbienne. La principale concernée a exprimé son profond respect pour son alias à l'écran, qui à l'écouter aurait respecté sa vie et sa philosophie.
Seulement voilà c’est là que le bas blesse.
Sydney Sweeney, jusqu’à preuve du contraire, est hétérosexuelle. Or, elle incarne une célébrité lesbienne dans cette oeuvre de fiction inspirée de faits réels. Surtout, si encore il n'y avait que cela, mais loin s'en faut : elle est accusée d’être en faveur du camp Trump. Cela fait des années que la rumeur court et s'accroit. Il faut dire que ses amitiés avec certains milliardaires n'ont pas vraiment joué en sa faveur.
Pas le plus LGBT friendly des compagnons de route s’il en est. D’où l’intense controverse qu’elle engendre à ce propos en tenant à bout de bras et de corps un rôle qui puise dans la contre-culture lesbienne.
Justement, une star s’exprime. Et fustige l’actrice et sex symbol sulfureux - qui a récemment agacé réacs mais aussi féministes en dévoilant ses seins dans une naked dress, images abondamment relayées par la star en bas de cet article.
Des mots très virulents. Mais qui semblent partagés par beaucoup. On vous explique tout. Lisez plutôt.
Sydney Sweeney n’est bien sûr pas “obligée” d’aimer les femmes pour incarner une icône lesbienne. Tout comme Kristen Stewart a pu longtemps interpréter des personnages hétéros à l’écran.
Ce n’est pas là que la controverse s’étend dans la presse outre-atlantique. Non, c’est l’actrice Ruby Rose, qui donne le la à un son de cloche discordant : “Les comédiennes gay savent ce que c’est que de ne pas avoir de rôles. J’ai une révélation pour Sydney : ce film n’est pas fait pour les lesbiennes car les lesbiennes ne veulent pas voir une actrice qui les détestent", s'exprime l'interprète sur ses réseaux sociaux le temps d'un post belliqueux.
"Ne nous fait pas croire que tu nous soutiens. Tu es une crétine et tu as ruiné le film. Christy méritait mieux”.
Dure logorrhée surtout quand le film en question réalise un démarrage au box office calamiteux. Comme tous les derniers Sydney Sweeney d’ailleurs. Cette dernière mime l'insouciance et explique que l'on ne fait pas du cinéma que pour les chiffres. N'empêche, c'est une suite de flops qui caractérise ses récents choix artistiques. Et ses bad buzzs sous couvert d'ambivalence politique n'y sont pas pour rien.
Il faut comprendre la réalité de ce qui est avancé par Rose : le manque de rôles pour les actrices lesbiennes, le manque de visibilité des femmes lesbiennes à Hollywood. Donc forcément, voir Sydney Sweeney remporter le sésame a de quoi exacerber les disparités et mettre en lumière des inégalités de représentation d'autant plus évidentes.
Propos qui là encore divise cela étant car Christy Martin en personne a dit être pleinement convaincue de la performance de Sydney Sweeney.
Ce qui fait tant réagir, c’est que la comédienne est accusée, depuis ses publicités scandaleuses pour une célèbre marque de jeans, d’être pro Trump, anti woke, anti féministe, réactionnaire. Archétype de la bimbo blonde d’un ancien temps, objet sexuel pour certains et fière de l’être, toujours ambiguë sur ses positions politiques, idole des réacs et influenceurs d’extrême droite… Pas la plus pertinente pour incarner une lesbienne que ce camp-là déteste au plus haut point.
Qu’importe que Sydney Sweeney ait joué dans des séries féministes telles que The Handmaid’s tale, ait engendré l’ire des mêmes conservateurs avec le film d’horreur pro-avortement Immaculée, l’un de ses meilleurs rôles, ait rappelé en interview ses convictions féministes (“Je suis féministe en acceptant le corps que j’ai”, affirme-t-elle à Glamour UK), ou que des sites comme Gay Times justement l’érigent en emblème queer. Sydney a ses haters.
Et il faut dire qu’elle ne fait rien pour les apaiser. Ne s’exprimant pas sur telle polémique, répondant à mi mot, privilégiant les séances photos sexy et scandaleuses ou les tenues très glamour aux entrevues sans filtre.
Jusqu’à quand, Sydney ?