Révélée dans la série à succès Emily in Paris, Camille Razat a poursuivi sa route avec brio, se distinguant notamment dans Les Choses humaines, Mastemah et Prodigieuses. À l'affiche de la série criminelle Les disparues de la gare sur Disney+ et prochainement de la série Nero sur Netflix, la comédienne de 31 ans s'illustre aussi bien dans le cinéma que dans la mode. La jeune femme est très vite devenue la it girl que toutes les marques s'arrachent. Invitée dans Clique le 7 octobre aux côtés d'Alice Vaillant pour parler de ses derniers projets, elle s'est confiée sans filtre à Mouloud Achour sur le milieu toxique de la mode.
Star de la série Emily in Paris, Camille Razat a fait ses premiers pas d'actrice dans la mini-série Disparue, diffusée sur France 2 au printemps 2015. Mais la jeune femme a commencé sa carri§re comme mannequin à l'âge de 16 ans. Une expérience dont elle ne garde pas que des bons souvenirs, comme elle l'a révélée avec beaucoup de lucidité dans l'émission Clique. Interrogée sur le mouvement body positive qui disparaît (déjà) des podiums, la comédienne a confié : "Même dans les jobs 'commerciaux' c'est-à-dire beauté où c'est essentiellement le visage en vérité, constamment il y avait des retours de directeurs de casting, alors que je faisais 8 kilos de moins, donc j'étais relativement très mince, qui disaient 'Elle est un peu trop grosse, il faudrait qu'elle perde un peu'".
"Moi, à mon époque, t'avais le droit de commencer à 15, 16 ans, c'est quand même relativement jeune, ton corps est littéralement en développement, tu es vraiment une ado. Donc effectivement, tu commences à prendre des hanches, c'est normal, tu deviens une femme. T'as un choc un peu où tu vois ton corps changer toi-même et où tu n'es pas méga à l'aise, où tu vois que des filles à côté de toi qui sont extrêmement maigres, donc ça te trigger un peu. Moi ça a été une relation compliquée avec la bouffe pendant deux, trois ans de ma vie", a-t-elle poursuivi.
La jeune femme s'estime finalement "chanceuse" de ne pas avoir été grande et d'avoir échappé à une carrière dans la mode. Elle a également évoqué la précarité de ce milieu, expliquant que ses collègues mannequins de l'époque âgées de 16 à 19 ans venaient des pays de l'Est et parlaient à peine français et anglais, mais aussi le culte de la maigreur, entraînant des troubles du comportement alimentaire. "J'ai vu qu'elles me piquaient ma bouffe dans le frigo parce qu'elles n'avaient pas d'argent, je les entendais se faire vomir... Enfin c'était extrêmement douloureux", se remémore-t-elle.
Sur les réseaux sociaux, beaucoup d'internautes ont remercié la comédienne et égérie mode pour sa prise de parole.