Sydney Sweeney absolument méconnaissable.
Et c'est rien de le dire. Sur les premières images du biopic de la boxeuse professionnelle Christy Martin, le sex symbol dévoile une transformation physique sidérante qui rappelle celle de Charlize Theron dans le film Monster - sorti il y a 20 ans, celui-ci avait valu un précieux Oscar à son interprète. Sweeney a multiplié les entraînements physiques intensifs, les cours de boxe et, entre deux séries de pompe, se révèle... Métamorphosée.
Sur ces images inédites, la révélation de la série trash Euphoria, icône de la gén Z, et artiste multi tâches - comédienne donc mais aussi productrice, sur quasiment tous ses projets, de la rom com au film d'horreur, ainsi qu'égérie fashion - apparaît en combattante toutes dents (de protection) dehors, biscotos en évidence, chevelure brune épaisse... On est loin de cet archétype qu'elle nourrit volontiers : celui de la diva blonde qui revendique sa sensualité comme une forme d'expression à part entière.
Sydney Sweeney en plein renouveau, impressionne ses fans...
Sydney Sweeney monte sur le ring.
Dans le rôle de Christy Martin, elle défend le rôle d'une vie. Enfin, d'une nouvelle vie éventuelle : celle qui pourrait être synonyme d'Oscar à la clef. Changer d'apparence, mais également de silhouette, se donner à fond pour un rôle, gagner des kilos, et du muscle... La méthode à la Robert De Niro démontre depuis quarante ans qu'une implication aussi absolue plaît souvent à l'Academy.
En tout cas, ses fans sont sidérés...
"Même quand comme ça elle reste belle", "Elle peut tout faire", "Clairement c'est son rôle à Oscar", "elle sera sacrée meilleure actrice pour ça," lit-on en vrac sur les réseaux sociaux des journaux américains partageant abondamment la nouvelle. Mais ces images génèrent aussi de déplacées réactions, vous vous en doutez...
Qui ont trait à son statut de sex symbol.
Et surtout, à sa non inquiétude face aux scènes de sexe et de nudité au cours de sa carrière. En fait, la moindre apparition dénudée ou sexy de Sydney Sweeney à l'écran fait l'objet de débats, de discours, de remarques aussi, libidineuses et autres, certains défendant la liberté de la comédienne à disposer de son corps et le mettre en scène selon son consentement dans des oeuvres que très souvent elle produit (donc supervise), d'autres se plaignant de l'hyper sexualisation permanente d'une jeune femme ne cachant jamais son aura.
Ce rôle là fait donc l'effet d'un contrepied réjouissant. Mais aussi d'un constat amer : Sydney Sweeney pour démontrer qu'elle est avant tout une bonne, voire une très bonne actrice, doit forcément se transformer physiquement. Alors que dans Reality, film admirable et expérimental trop discrètement sorti en salles chez nous, elle méritait déjà l'Oscar. Sans être métamorphosée, elle y délivre une performance humble et précise, déconcertante de crédibilité.
A voir absolument.