L'assassinat de Luz Raquel Padilla, brûlée vive, indigne les féministes mexicaines

Publié le Mardi 26 Juillet 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
11 photos
Lancer le diaporama
C'est un féminicide qui a bousculé le pays. Au Mexique, l'assassinat de Luz Raquel Padilla, brûlée vive, indigne les miitantes féministes.
À lire aussi

Elle s'appelait Luz Raquel Padilla et avait 35 ans. La jeune Mexicaine a été assassinée - agressée par des inconnus (trois hommes et une femme selon les autorités), puis brûlée vive. Les faits se seraient déroulés dans un parc de la municipalité de Zapopan, au Mexique. 90% du corps de Luz Raquel Padilla faisait état de brûlures graves. Luz Raquel Padilla était mère d'un enfant atteint d'autisme sévère.

Après avoir été arrosée d'alcool et incendiée, la victime a été transportée dans un hôpital local, où elle est décédée de ses blessures. Le 21 juillet dernier, une marche s'organisait afin de protester contre l'impunité de ses agresseurs et dire "stop" aux féminicides. Elle réunissait des dizaines de femmes et prenait place devant le commissariat de Zapopan, comme le relate la RTBF. Parmi les écriteaux brandis l'on pouvait lire : "Justice pour Luz".

Une affaire qui remue le pays

C'est un affaire qui secoue le pays, où les féminicides sont un véritable fléau : dix femmes en moyenne sont assassinées chaque jour au Mexique. Dans le cadre du meurtre de Luz Raquel Padilla, un suspect a déjà été arrêté par les autorités. Il s'agit du voisin de la victime, qui l'aurait menacée par le passé, et aurait même fait l'objet d'une ordonnance d'éloignement.

Cette dernière, rapporte le site d'informations de CNN, faisait notamment l'objet de menaces sur les réseaux sociaux. Mais pas seulement. Sur les murs de son immeuble, on aurait également retrouvé des inscriptions glaçantes, partagées sur son propre compte Twitter : "Je vais te brûler vive". Par la suite, la victime aurait demandé de l'aide aux autorités, craignant légitimement pour sa vie.

L'enquête suit son cours, tandis que les militantes féministes partagent leur indignation sur Twitter.