Oui, les pompières existent : Twitter le prouve à une fillette

Publié le Mercredi 23 Janvier 2019
Pauline Machado
Par Pauline Machado Journaliste
Pauline s’empare aussi bien de sujets lifestyle, sexo et société, qu’elle remanie et décrypte avec un angle féministe, y injectant le savoir d’expert·e·s et le témoignage de voix concernées. Elle écrit depuis bientôt trois ans pour Terrafemina.
Oui, les pompières existent : Twitter le prouve à une fillette
Oui, les pompières existent : Twitter le prouve à une fillette
A 4 ans, la petite Esme n'a qu'un rêve : devenir pompière. Quand elle explique à sa mère qu'elle est triste car persuadée que c'est un métier réservé aux hommes, celle-ci décide de partager les mots de sa fille sur Twitter. Résultat : des messages de soutien des pompières du monde entier.
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Esme a 4 ans et du haut de son jeune âge, elle est sûre d'une chose : elle veut devenir pompière. Seulement, dans les livres qu'elle parcoure, elle ne voit que des pompiers. Aucune femme n'y est représentée et Esme se dit naturellement que c'est parce que les femmes ne peuvent pas emprunter cette voie.

Elle en parle à sa mère, la journaliste britannique Hannah Summers, qui relaie immédiatement l'information sur Twitter, accompagnée du hashtag #FireFightingSexism (en référence à "Fire Fighter", le mot non-genré qui a remplacé "Fireman", soit "pompier", en anglais), sans s'attendre à ce qui va suivre.

"Ma fille de 4 ans est rentrée à la maison hier et m'a dit qu'elle aimerait être un garçon pour pouvoir devenir pompier. Quand je lui ai répondu que les filles aussi pouvaient aussi l'être, elle m'a répondu : 'Mais dans les livres, j'ai vu qu'ils étaient tous des garçons et je ne veux pas être la seule fille'", écrit-elle.

Immédiatement, elle reçoit des dizaines de messages de soutien de la part des utilisateurs du réseau social, mais surtout des casernes de pompier·es des alentours, qui veulent prouver à la petite Esme que l'on peut bien sûr y faire carrière quand on est une femme.

Des photos et des vidéos venant du Royaume-Uni, mais aussi des Pays-Bas, d'Espagne, d'Australie, des Etats-Unis ou encore du Canada, qui posent pour Esme mais aussi pour combattre les clichés archaïques qui voudraient que seuls les hommes puissent exercer ce métier, et surtout démontrer que la sous-représentation des femmes dans tous les domaines a des conséquences réelles.

La caserne de West Midlands a ensuite confié à la BBC que "le message de la mère d'Esme ne fait que mettre en lumière les stéréotypes qui existent encore autour des femmes et du métier de pompière malgré le fait que la WMFS ait eu des femmes pompiers dans ses rangs depuis 30 ans."

Aujourd'hui, en France, il y a plus de 38 800 sapeuses-pompières civiles, soit environ 16 % de l'effectif, d'après pompiers.com. Un chiffre qui ne fera que grossir si l'on expose davantage la diversité au sein de cette profession.

Pour remercier ses nouvelles héroïnes, Esme s'est dessinée elle-même en pompière, et Hannah Summers a ajouté qu'elle serait ravie de répondre aux nombreuses invitations à travers le pays, et surtout d'essayer le casque jaune emblématique !