Frankenstein au féminin, et version féministe !
Maggie Gyllenhaal a revisité le mythe du Prométhée moderne pour son second film en tant que réalisatrice. Sa version de Frankenstein avec Christian Bale et Jessie Buckley est l'un des "remake" les plus attendus de l'année. Et vient de dévoiler son tout premier trailer, qui promet une sacrée expérience : une oeuvre furieusement punk et féministe.
On a l'impression de voir une version hyper gothique de Pauvres créatures, la farce truculente et très sexuelle de Yorgos Lanthimos, qui a valu à Emma Stone un Oscar de la meilleure actrice. Un manifeste qui prenait à bras le corps le patriarcat en revisitant déjà le récit de la légende de Frankenstein.
Frankenstein qui dans The Bride - le titre du film qui nous intéresse ici - a donc décidé de créer, non seulement sa fameuse créature, mais également, une Fiancée pour l'accompagner. D'où le nom, oui. La Fiancée de Frankenstein, c'est un classique du cinéma d'épouvante des années cinquante, un Universal monster movie demeuré anthologique.
Et sur ces images à découvrir ci-dessous, elle dévoile un visage étonnant... Et rebelle.
Un film d'époque particulièrement macabre qui nous plonge dans le Chicago des années trente.
Et prend l'argument du Frankenstein au féminin pour mieux fustiger les violences sexistes, voire, carrément, le fléau des féminicides. Car cette Fiancée est victime de féminicide, avant de revenir à la vie, sous les griffes du savant iconique. On attend donc de Maggie Gyllenhaal, actrice talentueuse passée à la réalisation avec succès, qu'elle défende un discours engagé.
On ravive également une réalité : c'est Mary Shelley, autrice de 19 ans, qui a créé Frankenstein, au tout début du 20ème siècle, cristallisant imaginaire, hantises et symboles ayant trait à la condition féminine, et aux marginalités discriminées.
Une jeune femme est à l'origine de l'un des plus grands chefs d'œuvres de la littérature : logique dès lors qu'une actrice engagée suggère sa propre version de ce classique.
