Cher parle de ses trois fausses couches (et c'est important)

Publié le Lundi 25 Juillet 2022
Julie Legendart
Par Julie Legendart Journaliste
11 photos
Lancer le diaporama
La chanteuse Cher, particulièrement active sur Twitter, a posté un témoignage bouleversant. Quelques lignes qui évoquent les trois fausses couches qu'elle a vécues dans sa jeunesse.
À lire aussi

Nombreuses sont les célébrités à s'être exprimées au sujet de la révocation de Roe v. Wade par la Cour suprême, qui a remis en cause le 24 juin 2022 la protection constitutionnelle du droit à l'avortement aux Etats-Unis. Une indignation et une inquiétude justifiées quant aux répercussions d'un tel retour en arrière sur les vies des femmes et des personnes concernées. Dans certains Etats par exemple, la procédure est interdite et ce, même si la santé de la mère est en danger.

C'est en réaction à ces lois restrictives que l'iconique chanteuse Cher, 76 ans, a voulu partager une expérience personnelle profondément pertinente en ces temps particulièrement sombres.

"Quand j'étais jeune, j'ai fait 3 fausses couches", a-t-elle écrit sur Twitter. "La première à 18 ans. J'étais seule dans notre maison. Sonny (Bono, son mari- Ndlr) est rentré à la maison et je sanglotais et me balançais sur le sol. Quand je suis arrivée chez le docteur, je hurlais de douleur. Je ne pouvais même pas m'arrêter dans l'ascenseur. Le docteur m'a envoyée directement à l'hôpital et dans la salle d'opération." Et d'interroger : "Qu'est-ce qui se passerait pour moi aujourd'hui ?"

"Aucune femme n'est en sécurité en Amérique"

Dans un second tweet, Cher s'en est pris directement aux Républicains, parti des cinq juges de la Cour suprême ayant voté pour révoquer Roe v. Wade.

"Ces Républicains fous vont tuer nos femmes pour la politique !", poursuit l'artiste. "Nos mères, soeurs, tantes, cousines, meilleures amies... Aucune femme n'est en sécurité en Amérique... Bientôt, aucune personne saine d'esprit ne sera en sécurité. Ce ne sont pas que des mots, pas de lois sur le climat. [Les Républicains] = armes, peur, violence".

Des mots qui témoignent d'une colère légitime alors que des médecins américains craignent même aujourd'hui de soigner des femmes qui font une fausse couche, de peur de se voir accuser d'avoir pratiqué un avortement. Ainsi, le New York Times a relayé l'histoire terrifiante d'une femme à qui on avait refusé des soins d'urgence après une fausse couche au Texas. Comme le rapporte Le Devoir, "l'hôpital lui a demandé de revenir uniquement si 'elle saignait tellement qu'elle remplirait plus d'une couche en une heure'".