





Quand l'enfer misogyne déborde de l'écran.
Les créatrices sur YouTube et Twitch, vidéastes et streameuses, sont hyper sexualisées. Leurs images sont détournées, manipulées et "fétichisées" sur les réseaux sociaux. Cela, c'est ce que dénonce régulièrement Maghla, créatrice de contenus hyper influente, en fustigeant ces dernières années les montages obscènes qui sont faits de sa personne.
Le 24 octobre 2022, la créatrice de contenus expliquait sur Twitter que moult captures d'écran de ses "live" - ses séquences sur la plateforme Twitch, en direct, auprès de ses "viewers" constituant sa communauté - sont retouchées ou commentées de manière malveillantes.
Des photographies se retrouvent carrément partagées en ligne. "Il y a des centaines de pages de gens qui se br*nlent sur mes photos et les postent. Littéralement. Également des montages encore et encore et les commentaires peuvent aller du 'je la viole' à 'je vais la pénétrer cette chienne' etc.. Le forum est alimenté tous les jours", fustigeait-elle.
Et aujourd'hui, une autre voix s'élève pour dénoncer cette situation inquiétante...
La streameuse Helydia s'est récemment confiée sur ce fléau justement.
Au cours d'un live, elle explique ouvertement que les femmes sur Internet perdent régulièrement le contrôle de leurs images, réappropriées et manipulées par des anonymes à des fins malveillantes. Et hyper sexualisantes, la plupart du temps. Que cela, en outre, n'est que l'excroissance d'une sexualisation qui s'observe déjà lors de leurs live.
Sur Twitch, elle s'alarme : "Cet été à la plage, j'aurais trop peur de mettre en maillot de bain par exemple...Imaginez si je suis photographiée ou filmée à mon insu, que ca se retrouve sur TikTok... Juste imaginez si un mec me filme, qu'est-ce que les gens vont dire de moi au juste ?".
Un témoignage édifiant en cela qu'il démontre les craintes qui assaillent les streameuses et vidéastes au quotidien. Surtout, la créatrice de contenus insiste sur une réalité : l'abondance de réflexions déplacées qu'elle reçoit déjà très régulièrement lorsqu'elle branche sa caméra.
"Le problème, c'est que j'ai désormais des pensées que je n'avais jamais eu avant. Ce sont des pensées et des peurs que j'ai développées avec les réseaux sociaux et les commentaires sexualisants."
Les streameuses sur Twitch sont toutes victimes de ces remarques obscènes.
Cependant, les nombreuses alertes des principales intéressées concernant ce fléau, et ce qui l'entoure (insultes, cyber harcèlement, menaces, pour ne citer que cela) ne semble guère faire bouger les lignes. Dans l'attente de mesures plus importantes prises contre les violences sexistes et sexuelles en ligne ?