"Qu'auriez-vous aimé entendre à 20 ans et que personne ne vous a dit ?", voilà la question qui été posée à Roselyne Bachelot par Purepeople , lors d'un entretien pour "La Parole". Dans cette interview diffusée sur Youtube le 27 juin, l'ancienne ministre de la Culture se confie, se met à nue même.
"J'aurais aimé qu'on me dise : tu es belle", a répondu la femme politique de 78 ans. Difficile de composer avec le sentiment de n'avoir jamais reçu ce compliment, et encore plus lorsque cela crée une différence avec un membre de sa famille. Dans le cas de l'ancienne parlementaire européenne, la différence était notable avec sa sœur.
"J'ai une sœur qui est une beauté", déclare Bachelot qui la compare à Grace Kelly ou Michèle Morgan, la plus grande actrice française du 20e siècle. Comment était-elle perçue alors ? "Moi j'étais la fille qui fait les 400 coups, qui est un peu le diable, l'esprit fort", se souvient-elle. Un esprit fort qui raconte avoir été renvoyé de son institution religieuse au motif qu'elle était "un esprit voltairien". Comprenez par là un esprit anti-religieux, autrement dit, une rebelle. À ce titre, celle qui fut ministre sous Chirac, Sarkozy et Macron se rappelle ce portrait du monde qui titrait : "Roseylne Bachelot : un chef de gang". Un titre qui la fait rire mais qu'elle ne contredit pas.
Comme dans beaucoup de famille, chez les Bachelot, chaque enfant avait semble-t-il son étiquette. "Les rôles avaient été répartis dans ma famille, j'étais l'intellectuelle et ma sœur était la beauté", explique-t-elle. Une étiquette "absurde" selon elle, qui, en plus d'être potentiellement blessante, excluait l'idée de pouvoir posséder les deux qualités. Plus encore, elle aurait pu nuire aux relations des deux sœurs en suscitant leur rivalité.
En réalité, Roseline Bachelot n'est pas avare de compliment au sujet de sa sœur. "Elle était la beauté ça c'est sûr, mais elle est aussi une personne formidablement intelligente et cultivée et bardée de tous les diplômes nécessaires", souligne-t-elle. Une belle leçon de sororité.