Emma Watson s'est dévoilée l'espace d'une interview-fleuve pour un podcast.
L'interprète de Hermione Granger est revenue sur de nombreux points : son burn-out, sa fatigue du métier d'actrice - la superstar a pris sa retraite des écrans à 35 ans - ses déceptions et désillusions diverses liées à l'industrie du spectacle...
Et c'était inévitable, s'est également étendue sur un sujet qui fâche : son rapport à JK Rowling.
L'autrice britannique et créatrice de Harry Potter a moins fait parler d'elle pour ses écrits ses dernières années que pour son évidente transphobie, visible à travers divers tweets. Jusqu'à désigner la boxeuse algérienne Imane Khelif au masculin. La championne serait un homme, avaient statué, sous la forme d'une fake news haineuse, toute une partie de l'extrême-droite internationale (italienne, américaine, hexagonale). Et J.K Rowling s'était invitée à la fête.
Relayant ces calomnies, qui servent son discours global : attiser la haine envers les personnes transgenres.
Aujourd'hui, que dit de tout cela Emma Watson ?
Elle s'exprime enfin...
Et bien, l'actrice britannique privilégie la diplomatie.
A propos de JK Rowling, qui a fait l'objet de très nombreuses et vives critiques de sa part par le passé (la jeune comédienne avait dévoilé sur Instagram une photo où elle arbore un t-shirt Trans Rights are Human Rights : les droits des personnes trans sont des droits humainsà, Emma Watson défend une nouvelle opinion aujourd'hui au micro de cette émission américaine très suivie : elle ne souhaite pas du tout la "cancel".
Autrement dit, la vouer au boycott. "L'annuler" du paysage culturel - paysage auquel la romancière n'offre plus grand chose néanmoins. Les débats sur la cancel culture se multiplient depuis des années. Et visent notamment des artistes accusés ou reconnus coupables de violences sexuelles. Dans le cas de JK Rowling, l'accusation se porte ailleurs.
Emma Watson étaye ainsi ses propos : « Mon souhait le plus cher est que les gens qui ne partagent pas mon opinion m’aiment, et j’espère pouvoir continuer à aimer les gens avec qui je ne partage pas nécessairement la même opinion. »
Sur le même ton, elle insiste sur la nécessité d'un apaisement collectif, face à deux "camps" aux réactions exacerbées.
"Je ne veux simplement rien dire qui continue d'instrumentaliser un débat et une conversation vraiment toxiques. Je ne fais pas de commentaires [sur les droits des trans], et je ne continue pas à en faire — non pas parce que je ne me soucie pas d'elle ou du problème — mais parce que la façon dont la conversation se déroule me semble vraiment douloureuse... Je ne sais tout simplement pas quoi faire d’autre que de maintenir ces deux choses apparemment incompatibles ensemble en même temps et d’espérer qu’elles se résoudront un jour…"
Craintes, fatigue, sentiment de non légitimité ? Emma Watson dévoile en tout cas des sentiments mitigés.