Kylian Mbappé cible d'attaques homophobes... à cause d'un col roulé

Publié le Vendredi 17 Décembre 2021
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Kylian Mbappé lors du match Paris Saint Germain contre Monaco le 12 décembre 2021
Kylian Mbappé lors du match Paris Saint Germain contre Monaco le 12 décembre 2021
L'homophobie crasse n'a pas de limites. La preuve ? Le footballeur Kylian Mbappé a fait l'objet d'attaques abjectes après avoir partagé des photos d'un shooting pour "Paris Match" sur lesquelles il porte un pull au col roulé.
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"Il est gay maintenant ?", "On dirait Karine Le Marchand", "On dirait t'es gay", "Cette photo est gênante", "Ptdr je suis mort on dirait les meufs qui font des manières au grec". Tout cela, c'est ce qu'a engendré un simple post Instagram de la superstar du PSG Kylian Mbappé. Sur cette photo issue du magazine Paris Match dont il fait la Une cette semaine, on peut voir le footballeur arborer un beau pull blanc au col roulé, sourire aux lèvres.

Et c'est le simple port de ce chandail stylé qui a suscité une abondance de commentaires homophobes virulents. De quoi engendrer l'interrogation ironique du site Néon : "Peut-on être hétéro et porter un col roulé ?". Mieux vaut en rire qu'en pleurer.

Des "normes toxiques"

"Depuis qu'il a posté son shooting pour Paris Match, Kylian Mbappé est l'objet de remarques violentes sur son col roulé et ses poses, qui ne seraient pas assez masculines ni viriles. Certains remettent en question sa sexualité, comme si celle-ci devait être liée à un comportement-type. Ces commentaires sont d'une cruauté inouïe et révélateurs d'un profond problème qui touche les hommes", s'attriste le journaliste Anas Daif dans un post Instagram.

Pour lui, ces réactions homophobes font état de l'injonction à "performer la masculinité", que subiraient d'autant plus les hommes racisés. Des injonctions "de genre et de race, hérités d'idéologies coloniales et esclavagistes", poursuit Anas Daif. Autrement dit, une "hyper-virilité socialement construite" et fantasmée qui participe d'une "vision binaire du genre" et surtout de toutes les "normes toxiques" qui vont avec.

Ces commentaires témoignent également des préjugés que subissent les personnalités sportives, et notamment les footballeurs (comme Neymar, lorsqu'il libère la parole sur sa santé mentale), d'autant plus soumis à cette injonction à la virilité, et à toutes les remarques homophobes crasses qui vont avec.