Amélie Nothomb refuse de se marier.
Le mariage, cette tradition, qui pour certains est une véritable pression sociale, l'une des autrices les plus lues de France (vive la Belgique) s'y émancipe toujours à près de 60 ans.
A 58 ans, la romancière célébrée a même quitté des épousailles en mode Just Married (ou presque). C'est dire à quel point elle ne veut pas se lier ainsi. "Je suis partie, je me suis enfuie quelques jours avant le mariage, ce jeune était trop parfait pour moi, je l'ai quittée… je ne sais pas très bien pourquoi…", énonçait-elle à ce titre dans un tout récent podcast.
"Non, ça ne m'a jamais fait rêver", assène-t-elle à ce sujet avec éloquence dans les colonnes de Paris Match concernant l'injonction au mariage en général. "L'amour se passe d'institution, je préfère vivre dans la clandestinité .".
Elle revient encore sur ce propos sur les ondes d'Europe 1 en cette rentrée littéraire, attestant : "On me disait : il faut la marier celle-là"
Amélie Nothomb dit non au mariage pour rester libre.
Elle explique dans l'émission de Europe 1 présentée par Thomas Isle : "J'étais incontrôlable plus jeune, on disait de moi : Il faut la marier celle-là ! Comprendre : il faut faire quelque chose pour la modérer et poser des limites. Mais mon père a toujours aimé la liberté et disait : elle fera exactement ce qu'elle voudra. Il a raison, personne n'a envie d'épouser un tableau de Caravage"
Lauren Bastide a posé des mots sur cette injonction : "Les femmes qui décident d’être heureuses seules déprogramment ce que la société avait décidé pour elles". L'autrice évoque cela dans les pages du Temps. "Quand je dis qu’on ne peut être bien que seule, je ne parle pas d’un isolement, mais je parle du sentiment de se suffire à soi-même, le sentiment d’être autonome dans ses émotions principalement, et de ne reposer que sur soi pour se sentir dans un certain bien-être émotionnel", poursuit-elle du côté de la RTBF. "Dans ma solitude, je suis devenue une meilleure amie, une meilleure citoyenne, je suis devenue plus présente pour beaucoup plus de monde."
En interview toujours, relève Gala, la romancière belge poursuit sur un autre thème source de multiples injonctions et stigmatisations, à savoir la maternité : "Fonder une famille, c'est beaucoup trop dangereux. Surtout, je suis trop souvent enceinte de mes innombrables enfants. En ce moment, je porte mon 105e"
Référence oblige à ses nombreux livres.
"Je suis toujours enceinte d'un livre. Il faut être à la hauteur du bébé. Mais je n'ai jamais voulu d'enfant, ce n'est pas ma nature",