La génération Z serait bien plus LGBTQ+ que les précédentes

Publié le Lundi 17 Octobre 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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La génération Z serait plus queer que la précédente, ou tout du moins se déclarerait davantage en ce sens. Un signe d'espoir ?
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Non seulement plus de Britanniques que jamais s'identifient comme gays, lesbiennes et bisexuels, mais la génération Z (personnes nées 1997 et 2010) affirme particulièrement correspondre à cette identité. Cela, c'est ce que dévoile un nouveau rapport publié par l'association LGBTQ+ Stonewall, le Rainbow Report repéré par Madmoizelle, puisant dans trois sondages différents, réunissant les voix de plus de 6 000 Britanniques âgés de 16 à 75 ans.

Effectivement, si au total 5 % de citoyen·ne·s britanniques s'identifient comme bisexuel·le·s et 3 % comme gays, les chiffres relatifs à la nouvelle génération sont plus marquants. Seulement 71 % des personnes de la génération Z s'identifient comme hétérosexuelles (contre 91 % des "boomers") et 14 % comme bisexuelles ou pansexuelles, contre 2 % de celles et ceux qui pourraient être leurs parents.

En outre, si 2% de la population s'identifie comme asexuelle, le chiffre grimpe facilement à 5 % concernant la génération Z. Des données qui témoignent d'un basculement générationnel ?

Un bon signe ?

Comment interpréter le fait que seules 53 % des jeunes Britanniques se considèrent comme étant uniquement hétérosexuel·le·s ? Il faut prendre en compte le fait que les voix LGBTQ se sont de plus en plus libérées ces dernières années, notamment grâce aux réseaux sociaux. L'expression de l'homosexualité a été facilitée sur Twitter, YouTube, au gré des comptes Instagram militants, mais également dans la culture pop.

On pourrait donc davantage parler d'augmentation de personnes évoquant librement leur orientation sexuelle. Ce qui suscite un vif espoir, bien évidemment. "Cela suggère que nous sommes peut-être passés d'un monde dans lequel les relations lesbiennes, gays, bi et queer étaient cachées et criminalisées, à une société dans laquelle nous sommes devenu·e·s une communauté heureuse", relate d'ailleurs le rapport de Stonewall.

En outre, deux personnes sur cinq (39 %) ont déclaré avoir un ami ou un membre de la famille lesbienne ou gay. Plus de la moitié des population (52%) affirment aussi avoir déjà rencontré une personne lesbienne ou gay. La visibilité est davantage assurée au sein de l'entourage, assure ce rapport.

Cependant, déplore Dazed, cet optimisme flanche quelque peu lorsque l'on constate ces derniers mois une "augmentation choquante des crimes de haine homophobes et transphobes" au Royaume-Uni. En France, on a constaté une augmentation de 12% de crimes et délits anti-LGBT+ en 2021 selon le rapport annuel de SOS Homophobie.