5 trucs à savoir sur Liz Truss, la nouvelle (et redoutable) Première ministre britannique

Publié le Lundi 05 Septembre 2022
Clément Arbrun
Par Clément Arbrun Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
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Liz Truss vient d'être nommée pour prendre la succession de Boris Johnson au Royaume-Uni. Mais que sait-on au juste sur la nouvelle Première ministre britannique, conservatrice et pro-Brexit ?
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Liz Truss sera la successeuse de Boris Johnson. La nouvelle Première ministre britannique et ancienne secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, âgée de 47 ans, a largement été élue ce 5 septembre, à 57 %, face à son adversaire Rishi Sunak. Mais que sait-on au juste de la cheffe du gouvernement ?

Sa vocation politique est ancienne

Si elle a dû attendre 2022 pour devenir Première ministre, Liz Truss nourrit depuis plus de vingt ans des ambitions politiques. Au cours des années 90, elle investissait déjà le conseil municipal de Greenwich, relate Le Monde. Rapidement, elle fut repérée par David Cameron, le chef de file des conservateurs, et finalement élue dans une circonscription conservatrice du Norfolk.

Liz Truss a occupé de nombreuses fonctions en une poignée d'années. Députée dans la Chambre des communes, ministre des Femmes et des Égalités, secrétaire d'État à l'Environnement, à la Justice et au Trésor, secrétaire d'État aux Affaires étrangères, cheffe du Parti conservateur britannique... Un CV bien chargé qui lui a assuré une image familière auprès du peuple britannique.

On la compare à Margaret Thatcher

Malgré sa présence forte, cette figure conservatrice engendre bien des critiques. On la compare régulièrement à très controversée Margaret Thatcher, Première ministre du Royaume-Uni de 1979 à 1990. Sur les réseaux sociaux, de nombreuses publications confrontent ses portraits et tenues vestimentaires à ceux de la "Dame de fer". On évoque également certaines de ses décisions, comme celle de limiter le droit de grève "en durcissant le ton avec les syndicats", rappelle l'Obs.

Comme Thatcher, Liz Truss est une femme et une Première ministre. Equation rare. Hormis ces deux figures politiques, seule Theresa May peut se targuer d'avoir eu une telle fonction au sein du gouvernement britannique.

Son "engagement écolo" reste à prouver

Autre versant critique que met en exergue le Guardian : l'engagement écolo de Liz Truss reste encore à prouver. Et pour cause, la Première ministre s'oppose à l'éolien terrestre et a décrit les fermes solaires sur les terres agricoles comme "l'un des sites les plus déprimants de la Grande-Bretagne moderne". En outre, elle aurait omis d'évoquer les efforts nécessaires pour réduire la consommation d'énergie dans le pays.

C'est une proche de Boris Johnson

Sous le gouvernement de Boris Johnson, Liz Truss a soutenu plusieurs fonctions - ministre des Femmes et des Égalités, Secrétaire d'État à l'Environnement, à la Justice et au Trésor, secrétaire d'État aux Affaires étrangères... à travers lesquelles elle exprima un soutien solide envers "BoJo".

La parenté entre les deux semble évidente bien qu'à nuancer pour Le Monde : "Moins drôle, mais bien plus travailleuse que Boris Johnson, elle a usé des mêmes ficelles populistes que son prédécesseur, parvenant à se faire passer pour son héritière".

C'est une ancienne femme de gauche

Avant de glisser vers le conservatisme, Liz Truss partageait plutôt des convictions avec la gauche. Plus jeune, elle accompagnait ses parents, très à gauche, lors de manifestations. Son père était professeur, et sa mère, militante pour le désarmement nucléaire. De même, la dirigeante et diplômée d'Oxford serait passée de Brexito-sceptique (en 2016) à fervente pro-Brexit.