Yoa a réalisé le meilleur album de l'année. Ni plus ni moins, et alors que 2025 justement ruisselle d'artistes féminines emblématiques : Miki, Laura Cahen, Fishbach, Zaho de Sagazan. Oui oui, c'est le meilleur opus de cette cuvée musicale également marquée par les exploits de Sabrina Carpenter et Taylor Swift. A en lire nos confrères de Purecharts en tout cas, qui ont érigé son premier opus au sommet de leurs Top, avant même Lady Gaga. Et à juste titre.
C'est une artiste féministe, atypique, crue et puissante. Yoa à seulement 27 ans est déjà auréolée d'une Victoire de la musique, celle de la Révélation scène, récoltée en tout début d'année pour ses performances toujours animées en live - lesquelles témoignent aussi d'une certaine alchimie avec son public.
La jeune chanteuse dévoile avec son premier album sorti cette année donc, un univers très intime, cru, authentique, qui oscille entre pop entêtante (Princesse chaos, une masterclass) et sons mélancoliques qui n'hésitent jamais à illustrer des thèmes dramatiques (comme le son Mes copines qui parle ouvertement de pensées suicidaires).
Cet album, La Favorite, est pour nous aussi, à Terrafemina, l'un des incontournables de cette année passée : une écoute féministe empreinte des névroses et combats de la génération Z, très incarnée, glissant sans hésitation de l'hyperpop façon charli xcx à la ritournelle un brin plus "tout public" mais tout aussi sincère.
Avec des évocations qui touchent directement au ventre.
Yoa est l'autrice de cet opus aussi intime que politique (il y est question de sororité et de violences sexuelles, de santé mentale et d'injonctions à la féminité) qui a pleinement convaincu la rédaction de Terrafemina, et celle de Purecharts. A l'unanimité.
Nos confrères y vont ainsi de leurs louanges, alors que l'opus de Yoa, La Favorite, trône au-dessus des albums de Lady Gaga, Theodora, Rosalia, ou encore Addison Rae : "Le meilleur album de l'année 2025 ? Celui de Yoa, qui a publié en janvier son tout premier essai avec "La favorite". Et quel disque ! Le temps de 15 pistes intimes, la chanteuse parisienne, sacrée Révélation scène aux Victoires de la Musique, nous conte ses tourments, alternant entre désolation, violence, spleen ou férocité, sans se mettre de barrières".
"Si bien que notre titre favori varie à chaque écoute, en fonction de notre tempête intérieure. Passant d'une douceur fragile à un véritable ouragan, tant sur disque qu'en live, Yoa confirme tous les espoirs placés en elle après une poignée d'EP remarquables. C'est simple, "La favorite" est un sans faute, de "Bombe" à "Matcha Queen" en passant par "Le collectionneur", "Contre-coeur" ou "Là-bas part 2". La relève est là !"
CQFD. Mais Yoa, c'est aussi une artiste qui parle de sexualité, et d'enjeux féministes, sans filtre. Avec intensité.
En ce qui nous concerne on avait pris une énorme claque en écoutant "Chanson triste", ritournelle d'il y a quelques années où l'interprète évoquait ainsi très crûment le désir au féminin, sa complexité, les pressions sociales et le rapport aux masculinités qui lui sont relatifs. Dans La Favorite, on se confronte à la même prose qui fait mouche, car même dans une rengaine vraisemblablement anodine comme "Contre-coeur", tout un spleen résonne et s'applique à faire entendre les contradictions et pensées d'une génération désenchantée.
Yoa, c'est aussi, comme ses amies Solann et Miki, un engagement fort, assumé, revendiqué en interviews, et en paroles. Sexisme dans l'industrie musicale, solidarité féminine entre musiciennes, la chanteuse n'oublie aucune lutte et son éloquence retentit autant dans cet album qu'on vous reco fortement que dans ses prises de position hors-casque. Clairement, plus qu'une révélation : une affirmation.