Mort d'Agnès : polémique autour du suivi judiciaire du meurtrier présumé
Publié le 21 novembre 2011 à 11:16
Par La rédaction
Afin de faire la lumière sur le suivi judiciaire de l'assassin présumé d'Agnès, déjà condamné pour agression sexuelle en 2010, une réunion de ministres autour de François Fillon est organisée cet après-midi à Matignon.
La suite après la publicité


La polémique a été lancée hier par le collège-lycée du Chambon-sur-Lignon. L’établissement a assuré qu’il n’avait pas été informé du passé judiciaire du lycéen qui a reconnu avoir violé, tué et brûlé la jeune Agnès Marin. « On savait qu'il avait eu des ennuis avec la justice, mais on n'en connaissait pas la nature. Et nous n'avions aucun contact avec les services de justice », a affirmé Philippe Bauwens, directeur du collège-lycée. Un responsable du Collège, Albert Munoz, a cependant admis que la direction savait que le lycéen avait déjà été incarcéré. « Nous n'avons pas à nous immiscer » et à exiger des parents venant inscrire leurs enfants le motif d'une éventuelle incarcération, a-t-il déclaré. Le père d'Agnès, Frédéric Marin, a pourtant assuré au journal 20 minutes que la direction du collège « était au courant de son passé » et « qu'il avait eu des problèmes pour des faits d'agression sexuelle ».

Le meurtrier présumé, un adolescent 17 ans, avait en effet déjà été mis en examen pour le viol d’une mineure en 2010 dans le Gard et avait purgé quatre mois de détention provisoire, avant d’être placé sous contrôle judiciaire. Jugé « réinsérable et ne présentant pas de dangerosité », il était soumis à une obligation de suivi psychiatrique et devait être scolarisé dans un internat. Selon le parquet, l’adolescent ne manquait à aucune de ces conditions. Il était notamment suivi par un psychiatre et aussi par un psychologue dans son établissement.

Afin donc de déterminer s’il y a eu erreur au niveau de ce suivi judiciaire, le garde des Sceaux, Michel Mercier a ordonné l’ouverture d’une enquête. Il réunira également cet après-midi à Matignon les parquets généraux de Nîmes et de Riom ainsi que les services de la protection judiciaire de la jeunesse.

Pour rappel, la jeune Agnès Marin, 13 ans, avait disparu mercredi soir dernier et avait ensuite été retrouvée morte, violée et brûlée dans le bois avoisinant le collège.

Alexandre Roux

Avec AFP
Crédit photo : AFP

VOIR AUSSI
Mots clés
Société jeunes france
Sur le même thème
Thérapies de conversion, peine de mort... : l'homosexualité est interdite dans un tiers des pays du monde
discrimination
Thérapies de conversion, peine de mort... : l'homosexualité est interdite dans un tiers des pays du monde
30 mai 2024
"Meurtres, disparitions, rien n'a changé" : au Canada, la lutte contre les violences faites aux femmes autochtones est un fiasco
canada
"Meurtres, disparitions, rien n'a changé" : au Canada, la lutte contre les violences faites aux femmes autochtones est un fiasco
4 juin 2024
Les articles similaires
"C'est un ami, pourquoi je serais en danger ?" : Caroline Vigneaux victime de viol play_circle
Société
"C'est un ami, pourquoi je serais en danger ?" : Caroline Vigneaux victime de viol
6 mai 2024
#MeToo : Sandrine Kiberlain s'exprime sur l'affaire Edouard Baer : "ce qu'il a dit est très parlant !" play_circle
Société
#MeToo : Sandrine Kiberlain s'exprime sur l'affaire Edouard Baer : "ce qu'il a dit est très parlant !"
3 juin 2024
Dernières actualités
Pourquoi Sydney Sweeney fascine autant les mecs ? (et comment elle s'en amuse) play_circle
Culture
Pourquoi Sydney Sweeney fascine autant les mecs ? (et comment elle s'en amuse)
4 octobre 2024
"Non, Pierre Lescure, les rides ne sont pas un défaut !" : cette interview de Kate Winslet qui fait beaucoup réagir les féministes play_circle
Culture
"Non, Pierre Lescure, les rides ne sont pas un défaut !" : cette interview de Kate Winslet qui fait beaucoup réagir les féministes
4 octobre 2024
Dernières news