Il semblerait qu’en 2013, les hommes règlent toujours l’addition lors d’un premier rendez-vous galant. Pourtant, les femmes proposent de la payer elles-mêmes, sans véritablement y croire : elles attendent secrètement que l’homme refuse et la joue gentleman. Voyez plutôt : 57% des femmes annoncent vouloir payer, mais 44% préfèrent que l’homme le fasse malgré tout. Une étude constate qu’elles admettent que l’offre était proposée par politesse. Qu’en disent ces messieurs ? Tout d’abord, ils y croient : 64% font confiance à une femme qui annonce vouloir payer. Mais il n’est pas aisé pour eux d’accepter la proposition, 76% admettant qu’ils se sentiraient coupables.
Les chercheurs de la Chapman University (New York) ont présenté les résultats de leur sondage au 108e sommet annuel de l’American Sociological Association, où ont été débattues des questions d’égalité dans la société actuelle. Et malgré tout, en matière de galanterie, les clichés ont la peau dure. Pour le Dr David Frederick, professeur assistant de psychologie à la Chapman University, « certaines pratiques associées à un genre sont plus résistantes au changement que d’autres. Par exemple, l'acceptation des femmes dans le monde du travail contre la résistance des traditions de galanterie ». S’il est très osé – et un brin exagéré – de comparer le travail des femmes à la bonne conduite attendue des mâles, le Dr Frederick a raison. Les femmes sont toujours friandes de ce genre d’attention : d’après un sondage réalisé par LoveGeist pour Meetic, 97% des Françaises se disent attachées à la galanterie.
Cependant, les habitudes se défont lentement : il ressort de l’étude que les couples les plus jeunes (âgés d’une vingtaine d’années) tendent à couper la poire en deux et à partager l’addition.
Victoria Houssay