






Humiliations, remarques inappropriées, violences sexuelles...
Télérama partage les témoignages de 20 femmes et plus précisément 20 actrices à l'encontre d'Alil Vardar, célèbre comédien, producteur et metteur en scène de pièces de théâtre, comme le grand succès Le clan des divorcés. Des paroles qui allèguent d'une ambiance constamment "sexualisée" en compagnie de l'homme de théâtre connu pour ses pièces de boulevard, à travers les paroles comme les attitudes.
Parmi ces paroles relayées par la revue dans cet article, celle de la comédienne Lou, qui a partagé l’affiche avec Alil Vardar dans les années 2010 et dit avoir vécu un "calvaire" : "Un jour, juste avant que la représentation ne débute, je l’entends s’avancer dans le noir. Il me lèche le cou jusqu’à l’oreille et se remet vite à sa place en rigolant. Le rideau se lève, c’est à moi de commencer à jouer… J’étais choquée"
Le témoignage de l'actrice se poursuit, à propos des coulisses de leur collaboration sur les planches, qu'elle dit caractérisée par une atmosphère libidineuse : "Alil Vardar se frottait à moi dans les coulisses quand on changeait de costume, faisait des remarques incessantes sur mon corps, me proposait de coucher avec lui. Un jour, il m’a demandé pourquoi je ne le désirais pas"
"Il prenait du plaisir à ma résistance tout en me faisant clairement comprendre qu’il pouvait vite se lasser et me dégager. Avoir cette menace au-dessus de moi a été très dur. Malgré tout, je devais tenir : j’étais au RSA et devais faire mes heures d’intermittence. Mais j’ai fini par être virée"
D'autres voix se font également entendre dans Télérama...
Parmi les accusatrices, Murielle, une autre comédienne, qui raconte ceci au sujet du producteur : "Entre deux représentations, il m’a plaquée contre un mur, m’a tripotée. Il a soulevé ma robe, a mis sa main sur mon sexe et a voulu m’enlever la culotte. Je l’ai repoussé et je suis partie. Je ne voulais pas qu’il me fasse peur si jamais je portais plainte, qu’il me menace. Et je ne voulais pas me retrouver dans un engrenage judiciaire"
Océane à l'identique, dans les pages de Télérama, détaille son expérience d'actrice auprès de l'interprète et metteur en scène : "Nos deux personnages devaient se faire un smack. Lui en a profité au moins une fois pour m’embrasser de façon très intense devant les spectateurs. Je ne lui ai jamais rien dit, car c’était mon patron"
Idem pour une autre comédienne, Sarah, qui fustige des propos sexualisants au sein du magazine : "Il me disait : “Je vais réussir à t’avoir. Tu es une des rares qui me résistent. Avec ton petit cul bombé, on doit avoir l’impression d’avoir une énorme bite quand on te prend par-derrière.” Je tenais le coup pour faire les heures d’intermittence qui me manquaient"
On trouve également dans cette enquête de Télérama d'autres accusations, ayant trait aux violences sexuelles, comme ce témoignage de Marie : "Après un restaurant, il m’a sauté dessus dans une ruelle. Il m’a embrassée. Je ne l’ai pas repoussé, car je me suis sentie tétanisée. Il a commencé à me toucher, raconte-t-elle. À ce moment-là, j’étais en dehors de mon corps"
D'autres s'expriment et déplorent : "Il a utilisé son pouvoir de domination et de force pour obtenir mes faveurs. Je veux porter plainte, mais je ne veux pas être la première. Si nous sommes plusieurs, alors j’irai".
Alil Vardar dément toutes ces accusations.
Et affirme dans les pages de la revue culturelle : "Vous savez, ce n’est pas facile d’être sur scène. Chaque geste est millimétré. Vous croyez que j’ai le temps de lécher des cous ? Quand on commet une agression sexuelle, il y a des lois qui s’appliquent. Si cette femme a vécu ça et qu’elle n’est pas allée voir la police, c’est soit une idiote, soit une sombre menteuse. Pour moi, c’est une menteuse"
"Vous me demandez si j’ai déjà dragué des filles ? Oui, ça m’arrive. Mais pas pendant les auditions car il y aurait un enjeu et ça serait absolument dégueulasse. Si ma boîte était dirigée par ma bite, vous croyez que je ferais deux cent mille entrées par an ?"
L'homme de théâtre répond également à d'autres accusations, ayant trait à des attitudes "humiliantes" dans le cadre du travail.
"Après, dans le théâtre, on fait des blagues. Mais jamais pour qu’une comédienne se sente mal. J’ai sans doute hurlé une fois, mais je ne suis pas connu pour ça. Par contre, je suis hyper exigeant. Si j’étais un tyran, pourquoi tout le monde continuerait à bosser avec moi ?", énonce-t-il.
"Je ne sais pas pourquoi on parle autant de moi. Je suscite une fascination qui dépasse mes compétences"