Connaissez-vous Bianca Butti ?
Directrice de la photographie, elle est l'ex compagne de Amber Heard. Cette professionnelle du cinéma résidant à New York est mise en lumière comme jamais ces derniers jours alors que l'affaire Depp/Heard revient squatter les Unes des tabloïds, trois ans précisément après le verdict dudit procès, ayant condamné les deux exs partenaires (et pas seulement Amber Heard : Johnny Depp a du verser 2 millions de dollars de "réparations" à son ex compagne).
Tout le gotha hollywoodien se tourne désormais vers cette discrète érudite de l'image.
La raison ?
C'est simple : Butti témoigne directement dans l'ouvrage qui fait aujourd'hui office de pavé dans la marre : l'enquête Hollywood Vampires: Johnny Depp, Amber Heard, and the Celebrity Exploitation Machine, laquelle revient sur le feuilleton médiatique qu'a constitué ce retentissant procès retranscrit à la télévision... Et les conséquences désastreuses de ce combat conjugal. Médiatiques, humaines, concernant les enjeux féministes et leur traitement... La totale.
Quitte à décrypter les torts faits à Heard.
Et Butti ne mâche pas ses mots : "Je crois au témoignage de Amber Heard..."
Pour défendre Heard, Butti se réfère à leur propre relation, qui a suivi celle d'avec Johnny Depp.
Ce qu'elle atteste, c'est d'avoir observé au quotidien une femme qui aurait été victime d'une précédente relation conjugale "toxique". Elle décrit Heard comme un individu en pleine détresse émotionnelle : "Il était clair pour moi qu'elle était dans une relation très violente auparavant. Si je faisais un geste brusque pendant une dispute, elle reculait !"
Et l'ex de poursuivre encore, témoignant de sa réaction face aux images du procès, diffusées sur les chaînes de télé états unienne : " On aurait presque dit que quelqu'un d'autre parlait ! À force de le répéter un million de fois, on se détache de tout ce qui est émotionnel… Je crois tout dans ce qu'elle a dit au tribunal. Surtout en tant que partenaire intime"
La directrice photo qui a partagé la vie de Heard quelques temps ne goûte donc guère aux déclarations de Depp (dans ses interviews les plus récentes, l'acteur n'hésite plus à se décrire en tant que victime), qui avait également été déclaré coupable de violences conjugales par le tribunal de Londres en 2020, dans le cadre d'un autre procès, au retentissement beaucoup plus discret.
Rappelons que ce procès a eu des conséquences désastreuses sur la carrière et la vie de Amber Heard. Le public lui a rapidement préféré Johnny Depp à la barre lors de ce duel rhétorique et médiatique abondamment commenté et analysé. Quitte à ignorer la part de nuances et de contradictions inhérente à tout procès, d'autant plus quand il a trait à de la toxicité conjugale, et surtout, à déverser sur Heard un torrent de haine misogyne.
Heard serait l'une des femmes plus détestées outre atlantique, en compagnie de Meghan Markle, et clairement l'actrice la plus cyber harcelée d'Hollywood. Menaces, diffamations, montages, elle n'a échappé à aucune campagne masculiniste depuis les prémices de procès. Encore aujourd'hui, Heard est sous le viseur des hommes qui haïssent les femmes.
"Je soutiens Amber Heard et toutes les victimes d'abus sexuels, physiques et psychologiques", assène de son côté la directrice de la photographie new yorkaise sur Instagram.
"Ce qui se passe dans les médias, sur les réseaux sociaux et ailleurs est tout simplement horrible et inapproprié. Je suis reconnaissante de pouvoir compter sur Amber comme amie, et quiconque ose dire la vérité ne devrait pas être traité ainsi. Je suis de tout cœur avec elle en ces moments difficiles. Quoi qu'il arrive"
"J'ai appris, mec. Tout ce que nous vivons, à chaque fois vous apprenez quelque chose. quelque part en cours de route", a déclaré Depp pour sa part en pleine conférence de presse à San Sébastian, s'attribuant le rôle d'un philosophe ou d'un grand sage. "Je n'ai aucun ressentiment envers qui que ce soit. Je n'ai pas cette grande réserve de haine, car la haine nécessite de l'attention. Pourquoi porter ce bagage ?"