La colère de l'entraîneur Steve Kerr après la fusillade meurtrière dans une école au Texas

Publié le Mercredi 25 Mai 2022
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
4 photos
Lancer le diaporama
"Quand allons-nous faire quelque chose ? Je suis fatigué, j'en ai marre". Ainsi s'est exprimé Steve Kerr, l'entraîneur des Golden State Warriors, à propos de la tuerie qui a eu lieu dans une école au Texas, faisant au moins 21 morts dont 19 enfants. Un coup de colère qui est rapidement devenu viral.
À lire aussi

"Quand allons-nous faire quelque chose ? Je suis fatigué. J'en ai marre de me présenter devant vous pour présenter mes condoléances aux familles anéanties". Steve Kerr, célèbre entraîneur de l'équipe de basket des Golden State Warriors, est immensément triste et en colère. Le coach a réagi au massacre qui a eu lieu ce 24 mai dans l'école primaire d'Uvalde au Texas, causant la mort de 19 jeunes élèves et de deux adultes.

Ce massacre a été perpétré par un jeune habitant de la ville, Salvador Ramos, qui venait d'avoir 18 ans et fréquentait un lycée du coin. Après avoir tué sa grand-mère, le jeune homme s'est rendu à bord de son pick-up à proximité de l'école primaire, et a tué ces enfants, qui avaient entre 7 et 10 ans. Ses motivations ne sont pas encore connues.

En conférence de presse, Steve Kerr n'a pas caché son désespoir. "Nous allons jouer ce soir [les Golden State Warriors, ndlr]. Mais je veux que chaque personne qui écoute pense à son propre enfant ou son petit-enfant, sa mère ou son père, sa soeur ou son frère. Comment vous sentiriez-vous si cela vous arrivait aujourd'hui ?".

Un discours poignant.

"Je ne vais pas parler de basket"

"Je ne vais pas parler de basket", avait prévenu l'entraîneur des Golden State Warriors, poursuivant sur un ton grave : "Depuis qu'on a quitté la séance d'entraînement, 14 enfants ont été tués à 600 km d'ici, et un enseignant". Pour le coach, une chose importe désormais : "La vérification des antécédents judiciaires ou psychologiques des acheteurs d'armes individuelles". Une conviction qui serait celle, assure-t-il, de "90 % des Américains".

"Nous sommes pris en otage par 50 sénateurs à Washington qui refusent de soumettre cette mesure à un vote, malgré ce que nous, le peuple américain, voulons", a-t-il précisé avec indignation.

L'ancien président américain Barack Obama s'est également exprimé à ce sujet, déclarant sur ses réseaux sociaux : "Notre pays est paralysé, non par la peur, mais par un lobby des armes à feu et un parti politique qui n'ont montré aucune volonté d'agir de quelque manière que ce soit pour empêcher ces tragédies".

Une conviction que partage l'actuel président des Etats-Unis, Joe Biden. Le leader démocrate a avancé, indigné : "J'espérais en devenant président ne pas avoir à faire cela. Quand pour l'amour de Dieu allons-nous affronter le lobby des armes ? Je suis écoeuré et fatigué. Ne me dites pas que nous ne pouvons pas avoir d'impact sur ce carnage".