





Marie-José Pérec n'est pas vraiment nostalgique.
Surtout lorsqu'elle se remémore sa médiatisation d'antan. Ainsi s'est-elle souvenue sur le plateau de C à vous d'une photographie du journal L'équipe, immortalisant ses triomphes sportifs, il y a trente ans de cela. "Portrait" mythique puisqu'il est question d'iconiser une championne d'athlétisme... Sauf que le résultat n'a pas vraiment enchanté la principale concernée. C'était dans les années 90.
Et l'athlète s'en souvient encore malgré les décennies.
Car sur la photo en question, où elle apparaît en plein effort physique, Marie-José Pérec constate surtout la mise en lumière, au premier plan... De ses fesses.
Et pousse un gros coup de gueule...
Ses fesses mises en avant, bien davantage que ses exploits sportifs ? C'est une évidence pour Marie-José Pérec, qui décrypte ce cliché. Elle l'a d'ailleurs déploré à l'époque, lors de la publication du numéro du journal spécialisé. En s'adressant directement, relate-t-elle aujourd'hui à l'équipe du talk show de France 5, aux responsables de cette iconographie spécifique.
Las.
Elle en parle directement à Anne-Elisabeth Lemoine : "Les journalistes m'ont dit que j’avais de belles fesses et que c’était mieux de passer ça !". Plus tard, rapporte encore la professionnelle, celle-ci prendra directement à parti le patron du journal sportif, en plein événement olympique, et l'accusera de vouloir "toujours montrer [son] cul".
Marie-José Pérec préfère largement, et on la comprend, sa médiatisation actuelle.
Sur le plateau de C à vous, elle dénonce quelque chose de plus globale, observable parmi les footballeuses professionnelles, par exemple : une sexualisation constante des sportives, de leur corps, de leur apparence, au détriment de leurs prouesses. Les athlètes sont-elles complètement objectifiées ? On l'observe malheureusement trop souvent, suggère l'invitée de C à vous.
Face à cela, elle exprime la nécessité de l'ouvrir pour mieux faire bouger les lignes. Même lorsqu'il s'agit d'évoquer des articles d'il y a 30 ans. Et précise : "Peut-être que j'en ai pas parlé au bon moment à l'époque, mais l’opportunité s’est présentée et je l’ai saisie"
Une certaine idée de l'évolution des mentalités et au passage, un tacle à l'adage du "c'était mieux avant".