Les enfants des soldats piégés à Azovstal lancent un appel poignant

Publié le Lundi 16 Mai 2022
Julie Legendart
Par Julie Legendart Journaliste
En Ukraine, les enfants des soldats ukrainiens piégés dans l'usine d'Azovstal de Marioupol lancent un appel poignant à l'intention de la communauté internationale. Et ce à travers une vidéo qui met en alerte sur une situation plus que préoccupante.
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"Mon père est un combattant du régiment Azov, il est actuellement basé à Marioupol, à Azovstal. Nous appelons la communauté du monde entier à se mobiliser pour aider mon père". Voilà ce que l'on peut entendre dans une vidéo où témoignent des enfants de combattants ukrainiens, espérant interpeller la communauté internationale à propos de la situation alarmante constatée sur le site d'Azovstal, à Marioupol.

Ce site est actuellement assiégé par les forces russes et de nombreux soldats attendent encore d'être évacués par les autorités. Près de 600 personnes auraient déjà été blessées ces derniers jours. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky et la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk évoquent des négociations "très difficiles" avec l'ennemi russe, comme le rapporte Ouest France.

La poignante vidéo qui aujourd'hui se retrouve relayée, notamment par la garde nationale de l'Ukraine, alerte sur la situation de 38 combattants grièvement blessés, à travers les voix d'enfants âgés de 1 à 11 ans, réclamant leur libération. "S'il-vous-plaît, sauvez les défenseurs de Marioupol", peut-on entendre.

"Ma mère pleure tout le temps"

"Depuis le début de la guerre, ma mère ne sourit plus, elle pleure tout le temps, parce qu'elle est inquiète pour mon père", peut-on encore y entendre, de la voix d'un enfant ukrainien âgé de seulement neuf ans. On peut également voir une femme s'exprimer face à la caméra : "Ne laissez pas ces enfants sans leurs parents".

Du côté des soldats également, l'indignation se fait ressentir, souligne FranceInfo. "Mon pays sait ce que nous faisons ici, mais je ne suis pas sûr que notre gouvernement le sache. Nous sommes bloqués depuis plus de deux mois avec aucune connexion, aucun approvisionnement et très peu de réserves", témoigne à ce titre Illya Samoilenko, commandant du bataillon Azov. Une situation critique.