Un écrivain publie un message hilarant pour contrer les discours anti-réfugiés

Publié le Mardi 08 Septembre 2015
Jack Parker
Par Jack Parker Rédadtrice
Arrivées de réfugiés à Salzbourg en Autriche le 5 septembre 2015.
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Avec l'afflux de réfugiés qui se dirigent au péril de leur vie vers l'Europe pour fuir leurs pays en crise, nombreux sont ceux qui expriment leur opinion. Un écrivain sud-africain a publié une réponse parfaite sur Facebook.
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Alors que les migrants affluent vers l'Europe pour tenter d'y trouver refuge et de fuir leurs pays en guerre, beaucoup de personnes n'hésitent pas à exprimer leur mécontentement. Les discours tournent souvent autour du même point : "On ne peut pas accueillir toute la misère du monde."

Pour contrer toute cette négativité et ce rejet de l'Autre (qui est pourtant menacé, en danger, et qui aurait bien besoin de l'aide des moins démunis que lui), Emlyn Pearce, un écrivain sud-africain a décidé de recourir à l'une des meilleures armes : l'humour.

Sur sa page Facebook, Emlyn, originaire d'Afrique du Sud et vivant actuellement à Londres, a poussé un gros coup de gueule contre l'émigration :

"L'émigration est totalement hors de contrôle dans ce pays, et j'en ai ras le bol. Je refuse de me taire plus longtemps. On ne peut plus se promener dans une rue de la Jamaïque, de Hong Kong ou de l'Inde sans tomber sur quelqu'un qui parle anglais, et au Canada et en Australie, on a même instauré notre propre système légal, décimé des communautés locales et élu notre propre chef d'Etat ! DÉGUEULASSE !

L'anglais est désormais la langue officielle de 57 pays ! CINQUANTE-SEPT !!! C'est quoi ce délire ? On se prend pour qui ?!

Et le gouvernement ne fait rien : n'importe quel Britannique peut faire ses valises et partir s'installer n'importe où dans le monde à TOUT MOMENT et personne au gouvernement britannique ne fera rien pour les arrêter. Si je le voulais, je pourrais sauter dans un avion pour l'Allemagne demain, trouver un boulot dans leur économie fleurissante et y vivre pour le reste de ma vie ! Mes parents pourraient prendre leur retraite en Espagne ou au Portugal à n'importe quel moment ! Pourquoi devrions-nous avoir ce droit ? C'est la dérive du politiquement correct ! (et c'est aussi, probablement, la guerre contre Noël, et la santé et la sécurité et les femmes qui pensent qu'elles peuvent porter des vêtements confortables et pas sexy).

Les chiffres parlent d'eux-même :

Il y a 1 300 000 Britanniques en Australie, 761 000 en Espagne, 678 000 aux États-Unis, 603 000 au Canada, 291 000 en Irlande (dont 11 200 qui bénéficient des allocations chômage de l'État Irlandais) et même 8500 au Mexique et 7100 au Koweït ! On est littéralement PARTOUT !

Il faut fermer nos frontières immédiatement avant que la situation n'empire pour tout le monde. Nous nous dirigeons vers un cauchemar dans lequel un tiers du monde sera envahi par les Britanniques ! ENCORE !"

Son message, évidemment pétri de sarcasme, permet de prendre un peu de recul face à cette situation difficile et à retourner un peu le problème pour le voir différemment. Sa vision des choses est bien plus positive et porteuse d'espoir, comme il le confie à BuzzFeed :

"En ce moment, il y a de nouveaux cadeaux qui traversent l'Europe pour rejoindre notre pays. De nouvelles idées, de nouveaux talents, de nouveaux points de vues, de nouveaux héros qui serviront de modèles à nos enfants - et nous devons en attraper autant que possible avant que les Allemands ne nous les prennent."

Si la conclusion de cette pensée est encore une autre blague, le fond lui, reste bien plus optimiste que nombre des choses qu'on peut lire en ce moment à ce sujet.