4 conseils pour se mettre au "voyage impactant"

Publié le Jeudi 21 Avril 2022
Louise  Col
Par Louise Col Journaliste
Comment se mettre au "voyage impactant"
Comment se mettre au "voyage impactant"
Les beaux jours approchent et nos envies de partir aussi. Mais voilà, voyager - surtout loin - rentre de plus en plus en confrontation avec nos convictions. Comment faire pour découvrir de nouveaux pays de façon plus respectueuse ? En se mettant au "voyage impactant".
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Le soleil qui revient nous encourage à s'interroger sur de potentielles destinations où s'évader quelques jours (ou semaines) d'un quotidien routinier. Comme chaque année, on n'a qu'une envie (ou presque) : couper complètement, se ressourcer et pourquoi pas en profiter pour découvrir des paysages aussi reposants qu'inspirants, ainsi que les personnes qui y vivent. Des lieux qui nous transportent tant par la culture que la vue qu'ils offrent. Vivement.

Ces derniers temps cependant, les modes de voyage ont été remis en question. Au vu des conséquences désastreuses d'un trajet en avion sur l'environnement et de notre quête de sens générale, on se demande s'il n'y a pas un moyen d'appliquer nos convictions à nos vacances, et facilement ? Et bien si, et ça s'appelle le "voyage impactant".

En quoi consiste le "voyage impactant" ?

Comme son nom l'indique, c'est voyager avec un but, celui de se déplacer en ayant un impact positif dans l'endroit où l'on va passer un moment. Un objectif partagé par 78 % des personnes interrogées dans e plus récent rapport sur les tendances mondiales d'American Express Travel. Pour 81 % des sondé·es, cela signifie s'assurer que l'argent qu'elles dépensent en voyage sera reversé à la communauté locale.

Et puis aussi, participer à des activités et expériences plus authentiques qu'une visite guidée par un parapluie écarlate qui ne fait que survoler grossièrement l'histoire du pays. Un pourcentage impressionnant de 81 % des répondant·es préfère ainsi rencontrer la population sur place et apprendre d'elle plutôt que de participer à des activités organisées par les grandes compagnies de voyage.

Maintenant que le concept est expliqué, reste à l'appliquer. Alors concrètement, on fait comment ?

Le "voyage impactant", un nouveau mode de vacances aussi durable que nécessaire.
Le "voyage impactant", un nouveau mode de vacances aussi durable que nécessaire.

Réserver hors saison

D'abord, il est important de se pencher sur le timing du voyage. Une façon d'éviter le surtourisme ou tourisme de masse – soit le fait qu'il y ait trop de touristes dans une même destination au point que la qualité de vie des habitants diminue considérablement – dont les conséquences écologiques et sociales sont dramatiques : pollution, inflation, exploitation, dégradation des sites... Des fléaux à considérer urgemment. En réservant ses vacances hors saison, quelques semaines avant ou après le pic de fréquentation, on participe à réduire cette affluence nocive tout en profitant d'un cadre plus calme.

Choisir un hôtel écoresponsable

Vient ensuite le choix de l'établissement où l'on passera nos nuits. Là encore, il est essentiel de ne pas prendre le premier venu à la va-vite, et de passer au crible certains critères. Notamment, les suivants : l'hôtel est-il construit avec des matériaux naturels sans nuire à l'environnement alentour ? Applique-t-il une politique de réduction des déchets et des ressources énergétiques ? Le recyclage est-il de rigueur ? Sa restauration est-elle bio, locale et de saison ? Les plastiques à usage unique sont-ils proscrits ?

Une fois ces questions posées et les réponses identifiées, on opte pour l'endroit qui rassemble le plus d'avantages écolo. Et puis, vous pouvez également passer par le "couchsurfing", un concept qui propose "un hébergement gratuit pour une courte période, permettant aux voyageurs de limiter leur consommation d'énergie tout en profitant de quelques jours chez les populations locales", décrit L'Info durable.

Faire attention aux transports que l'on emprunte

"Plus votre destination est lointaine, plus votre impact environnemental sera fort", souligne YouMatter. En avion, un vol de plus de 15 000 km émettra environ 1 400 kg de CO2 par passager. On essaie donc de privilégier le train, le covoiturage, le bus ou le vélo dès que possible. Et ce, même une fois arrivé·e à destination.

Participer à des activités respectueuses qui ont du sens

Le "voyage impactant" s'illustre aussi par les activités que l'on va effectuer. De la façon dont elles contribuent à l'économie locale ou à la protection de la faune et de la flore, et à l'inverse, dont elles vont éviter d'être l'une des causes de la destruction d'espaces particulièrement menacés.

On pense par exemple à la visite de réserves naturelles, dont le montant de l'entrée est reversé à la protection des lieux et des espèces qui y vivent, à une école de surf ou d'un autre sport tenue par des locaux, ou encore de se laisser guider par celles et ceux qui connaissent le coin comme leur poche.

Des principes qui vous donnent envie ? Alors, il n'y a plus qu'à !