






Harvey Weinstein est de retour au tribunal.
5 ans après son premier jugement à New York et sa précédente condamnation pour violences sexuelles, celui a longtemps régné sur Hollywood via sa firme Miramax, fondé avec son frère Bob, est de nouveau confronté à ses plaignantes. L'ex producteur "intouchable".
Weinstein a été condamné en mars 2020 à 23 ans de réclusion criminelle pour viol et agression sexuelle. Et le voilà de nouveau devant la justice au cours d'un procès qui s'écoulera cinq semaines durant, face aux accusations de trois femmes (contre six lors de son premier procès).
Parmi elles ? La productrice Miriam Haley, ancienne assistante de production de celui qui de nombreuses fois a triomphé aux Oscars, accusant Weinstein de violences sexuelles - dans une chambre d'hôtel, tel que le souhaite son "modus operandi". Et de Haley, il est justement question lors de ces premiers jours de procès...
Car c'est d'une voix puissante qu'elle a relaté son témoignage...
Voilà ce que détaille la plaignante : "Harvey Weinstein s'est jeté sur moi dans cette chambre, il m'a embrassé de force..."
Les faits se seraient déroulés en 2006. Haley explique, en larmes...
"Je n'ai pas pu m'échapper de lui, je me suis dit 'je me fais violer, voilà c'est comme ça'... il m'a fait subir un cunnilingus", poursuit Miriam Haley avec émoi. Mais c'est une phrase qui en dit surtout long sur ce que bien des victimes de viols expérimentent : le phénomène de sidération.
Et de poursuivre : "J'étais enthousiaste à l'origine d'avoir l'opportunité de le rencontrer et je voulais voir s'il y du travail pour moi. Je me sentais humiliée dès qu'il m'a demandée un massage, quand je suis arrivée dans cette chambre de l'hôtel Majestic où l'on avait rendez-vous..."
La voix de Miriam Haley est primordiale.
Car elle constitue l'une des rares de ce procès. Et ce alors que Harvey Weinstein, en tout cas si l'on en croit le discours de son avocate depuis des semaines, pourrait bénéficier d'un acquittement. L'homme de 73 ans espère repartir "blanchi" de ce procès, notamment "grâce" à une certaine ambiance politique et sociétale actuelle... Pas forcément dépourvu d'idéologies réactionnaires et masculinistes.
Nous vous le relations ainsi sur Terrafemina : "Ce qui pourrait changer par rapport à 2020 ? Le verdict prononcé au tribunal".
"C'est en tout cas ce qu'espère son avocate Jennifer Bonjean, qui l'énonce : il y a désormais des chances "d’obtenir un acquittement". Les raisons ? La revue influente du monde du divertissement le suggère : "un nouveau juge et un climat politique différent". Et la présidence Trump, englobant un certain nombre de nominations au gré des diverses strates du système, favoriserait un éventuel revirement, au diapason d'une époque de plus en plus bouleversée par l'essor de l'idéologie masculiniste, qui prône une haine des femmes et une remise en question perpétuelle de leur parole".
Et Weinstein alors ?
Face à ce témoignage, il proteste, et affiche une face impassible, dixit TV5 Monde : "Il écoute, plutôt impassible, la tête posée sur une main, son autre bras appuyé sur le dossier de sa chaise roulante. Diminué par de nombreux problèmes de santé, il a obtenu de pouvoir dormir à l'hôpital, et non en cellule, pendant le procès. Il reste détenu car il a aussi été condamné en Californie à 16 ans de prison dans un autre dossier de crimes sexuels".