Société
Comment les médecins généralistes peuvent repérer les femmes victimes de violences
Publié le 25 novembre 2022 à 17:30
Par Clément Arbrun | Journaliste
Passionné par les sujets de société et la culture, Clément Arbrun est journaliste pour le site Terrafemina depuis 2019.
Comment repérer les femmes victimes de violences lorsque l'on est médecin généraliste ? La Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier un nouvel outil bien utile.
Comment les médecins généralistes peuvent repérer les femmes victimes de violences
La suite après la publicité

En cette journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes (25 novembre), la Haute Autorité de santé (HAS) vient de publier un nouvel outil d'aide au repérage des violences conjugales. Il se destine précisément aux médecins généralistes, qui pourraient détecter ces violences auprès de leurs patientes.

L'outil en question est une fiche pratique qui a déjà été expérimentée auprès de 1 153 médecins généralistes. Elle détaille comment repérer et évaluer ces violences face à une patiente, mais également comment réagir. Par exemple, quelles questions adaptées au contexte poser : "Comment vous sentez-vous à la maison ?", "En cas de dispute, cela se passe comment ?", "Avez-vous vécu des événements qui vous ont fait du mal ou qui continuent de vous faire du mal ?", "Comment se passent vos rapports intimes ? Et en cas de désaccord ?"...

Mais aussi, quels troubles physiques repérer, des plus implicites (consultations avec des plaintes "vagues, multiples et inexpliquées", douleurs, asthénie, troubles digestifs, sensation de fourmillements dans les mains, sentiment d'oppression et difficultés à respirer) aux plus explicites (lésions traumatiques, anciennes et multiples), en prenant en compte les "explications vagues et qui paraissent peu plausibles".

"Il faut normaliser le sujet chez les professionnels"
© YouTube

Cette fiche pratique met aussi en évidence les symptômes psychologiques qui alertent : dépression, idées suicidaires, hypervigilance, troubles du sommeil, troubles émotionnels (colère, honte, sentiment de culpabilité, d'humiliation, sentiment d'impuissance, auto-dévalorisation), difficulté de concentration et d'attention, pertes de mémoire... Les troubles comportementaux et psychosomatiques sont aussi bien énumérés que les troubles de la sexualité (douleurs pelviennes chroniques, dyspareunie, complications obstétricales...

Et ce, tout en incitant à avoir à l'esprit d'autres facteurs qui peuvent être autant de signaux, chez la victime, mais aussi chez le conjoint : insatisfaction dans le couple, contexte de séparation conflictuelle, domination masculine dans la famille, stress économique, précarité, vulnérabilité liée à une dépendance administrative, sociale, économique, différence d'âge importante dans le couple...

Une fiche qui dans sa facette "Comment Agir ?" préconise des conseils en ce sens, en cas de situation jugée grave : hospitaliser sans délai après un appel au 15 ou mettre en sécurité en centre d'hébergement d'urgence, conseiller de déposer plainte auprès de la police ou de la gendarmerie, informer du droit de quitter le domicile conjugal avec les enfants, en le signalant à la police ou à la gendarmerie, informer du droit de saisir en urgence le juge aux affaires familiales, même sans dépôt de plainte, pour demander une ordonnance de protection...

Tout en rappelant à la patiente l'existence du numéro 3919, numéro national d'aide aux femmes victimes de violence. "L'enjeu est de normaliser le sujet chez les professionnels de premier recours, au bénéfice d'une prise en charge plus précoce des femmes victimes et de leur protection. Ce rôle est d'autant plus important que les médecins, par la relation de confiance qu'ils entretiennent avec leurs patientes, sont bien souvent les premiers professionnels auxquels s'adressent les victimes de violences", a déclaré la Haute Autorité.

Mots clés
Société News essentielles Violences Violences conjugales medecine femmes
Sur le même thème
"Elle est si vieille", "C'est un mec ?", "Quelle tristesse" : cette superstar lesbienne s'affiche aux côtés de sa femme, elle est victime d'âgisme et de lesbophobie
réseaux sociaux
"Elle est si vieille", "C'est un mec ?", "Quelle tristesse" : cette superstar lesbienne s'affiche aux côtés de sa femme, elle est victime d'âgisme et de lesbophobie
8 septembre 2025
"Qui voudrait d'elle ?", "Le mec avait faim", "Elle fait sa victime" : la reine Camilla dénonce une agression sexuelle, les internautes sombrent dans le victim blaming et la misogynie crasse
réseaux sociaux
"Qui voudrait d'elle ?", "Le mec avait faim", "Elle fait sa victime" : la reine Camilla dénonce une agression sexuelle, les internautes sombrent dans le victim blaming et la misogynie crasse
2 septembre 2025
Les articles similaires
"Scandale" : cet humoriste accusé de viols "innocenté" à tort sur une grande radio ? Les internautes dénoncent une séquence polémique
Société
"Scandale" : cet humoriste accusé de viols "innocenté" à tort sur une grande radio ? Les internautes dénoncent une séquence polémique
3 novembre 2025
"Etre aussi sexy qu'elle à son âge..." : ce sex symbol mythique des années 90 pose nue pour ses 60 ans, ses fans applaudissent
Beauté
"Etre aussi sexy qu'elle à son âge..." : ce sex symbol mythique des années 90 pose nue pour ses 60 ans, ses fans applaudissent
11 juin 2025
Dernières actualités
"Elle est très jeune", "Il change de femmes comme de chemises" : l’apparition de Dany Boon et sa compagne de 16 ans de moins que lui suscite la critique des internautes
people
"Elle est très jeune", "Il change de femmes comme de chemises" : l’apparition de Dany Boon et sa compagne de 16 ans de moins que lui suscite la critique des internautes
3 décembre 2025
"J'espère qu'elle va bien", "ça fait peur" : cette chanteuse américaine apparaît très amaigrie et suscite l'inquiétude de ses fans
people
"J'espère qu'elle va bien", "ça fait peur" : cette chanteuse américaine apparaît très amaigrie et suscite l'inquiétude de ses fans
3 décembre 2025
Dernières news