Sabrina Carpenter is back.
Et pas sans mal. A peine plus d'un après le mégasuccès de son dernier album, où réside notamment l'immense hit Expresso, la nouvelle reine de la pop - quand bien même elle doit lutter contre Addison Rae et Tate McRae - est de retour dans les bacs avec un nouvel opus, oui oui, déjà, qui a déjà suscité moult controverses. A cause de sa pochette, où la jeune chanteuse pose à quatre pattes, les cheveux tirés par un homme, et un titre bien en évidence : "Le meilleur ami de l'homme". Tout un programme.
Mais surtout, une démonstration d'ironie de la part de l'artiste, dont les partitions sur scène expriment les mêmes décalages. Notamment lorsqu'elle reproduit des positions sexuelles auprès de ses milliers de spectateurices (en très grande partie, des femmes), afin d'illustrer sa chanson, Juno. Pour comprendre Sabrina Carpenter, il faut prendre en compte son goût très Madonnesque de la provocation.
Et de l'inattendu. Toujours. De même, la chanteuse stupéfie avec son tout dernier clip événement. Normal : elle y invite un très, très grand acteur américain...
Le duo de choc !
Au vu de ce clip, à savoir celui de Tears, vidéo déjà très glosée où la chanteuse apparaît, comme d'habitude, en lingerie façon pin up, véritable égérie fashion d'une désuète assumée, et du binôme qui y figure, la chanteuse superstar et l'acteur Oscarisable en question, les commentaires fusent : "La collaboration improbable !", "Quel couple", "C'est hallucinant", "On adore". Les fans semblent n'avoir jamais attendu cette rencontre, et pourtant, la voilà qui existe.
Il faut dire que le comédien est admirable : il s'agit de Colman Domingo. Icone afro-américaine particulièrement applaudi pour sa partition spectaculaire dans le drame à Oscars, Sing Sing. Film indépendant très remarqué qui aurait pu d'ailleurs lui valoir la précieuse statuette. Ici, dans l'univers volontairement vintage, cheesy et très campy de Sabrina Carpenter, il ère non sans réjouissance, dans un registre beaucoup plus proche de la comédie, délurée et kitsch. On adore.
C'est un clip qui se passe d'analyses tant il est drôlatique et absurde - volontairement. D'aucuns y voient d'évidentes analogies à un classique de la contre-culture LGBTQ : la comédie musicale The Rocky Horror Picture Show. Pas la pire des comparaisons, et Sabrina Carpenter semble l'assumer totalement. Pour donner une idée, il nous fait beaucoup penser à celui de Taste, déjà un classique : une comédie noire très queer qui rendait hommage à La mort vous va si bien, et om excellait Jenna Ortega.
Très cinéma, l'univers de Sabrina.