Affaire DSK : « Les Grandes Gueules » d’RMC tiennent des propos misogynes

Publié le Mercredi 30 Janvier 2013
Affaire DSK : « Les Grandes Gueules » d’RMC tiennent des propos misogynes
Affaire DSK : « Les Grandes Gueules » d’RMC tiennent des propos misogynes
Le CSA n’a pas laissé passer les propos tenus dans la dernière émission à l’égard de Nafissatou Diallo et de toute l’affaire DSK.
À lire aussi

L’émission de radio « Les Grands Gueules » réuni tous les matins de la semaine une équipe de chroniqueurs autour des deux animateurs phares : Alain Marschall et Olivier Truchot, pour débattre de l’actualité, sans langue de bois. La joyeuse équipe prend souvent un malin plaisir à aller un peu trop loin dans leurs propos, et lors de l’émission du 21 janvier dernier, le CSA a jugé qu’ils avaient dépassé les bornes.


Ce jour-là, la fine équipe est complétée par Sophie de Menton, une habituée de l’émission. Tous débattent sur le chiffre qui vient de tomber, le million et demi de dollars versé par DSK à Nafissatou Diallo suite à sa plainte pour viol. Sophie de Menton ouvre le feu en déclarant : « Je me demande, c’est horrible à dire, si ce n’est pas ce qui lui est arrivé de mieux ». Dans la même veine Franck Tanguy compare l’affaire à un « conte de fée » avant de développer : « Elle n’a rien pour elle, elle ne sait pas lire, pas écrire, elle est moche comme un cul, et elle gagne 1,5 million, c’est quand même extraordinaire cette histoire ».


Le CSA a donc pris la décision hier de mettre RMC en demeure pour les « propos injurieux, misogynes, attentatoires à la dignité de la personne et à connotation raciste » tenus à l'antenne. Cette sanction correspond au deuxième niveau d'avertissement du CSA, en cas de récidive une amande pourra être infligée.

D’autre part la radio a retiré le podcast de l’émission de son site internet mais n’a pas pour autant présenté d’excuses quant aux propos qui ont été tenus à l’antenne. Franck Tanguy a lui reconnu être « allé trop loin » et avoir fait preuve d’une « beaufferie terrible ». Sophie de Menton quant à elle regrette sa phrase mais précise qu’elle n’était « ni misogyne, ni raciste ni insultante ».